La maire de Paris, que ses opposants affirment fragilisée par le score désastreux de la présidentielle, ne renonce pas à innover pour la capit
La maire de Paris, que ses opposants affirment fragilisée par le score désastreux de la présidentielle, ne renonce pas à innover pour la capitale. La preuve, la présentation récente de trois projets de transformation ambitieux, mais à très fort potentiel polémique.
La tour Eiffel. Selon le projet One, officiellement retenu pour remettre la tour « aux standards touristiques internationaux », tout devra être repensé, du Trocadéro à l’École militaire. Priorité à la végétalisation et aux mobilités douces, pour un nouveau « poumon vert ». La première phase, d’ici 2024, concernera les seuls abords de la tour Eiffel, le reste des travaux devant intervenir plus tard. Première transformation prévue, la place du Trocadéro, où une esplanade verdoyante offrira un point de vue sur la tour Eiffel tandis que la circulation automobile sera reportée plus au nord. Le pont d’Iéna est promis à une évolution spectaculaire puisque seuls les transports en commun, les véhicules d’urgence et les vélos seront autorisés à y circuler. Au total, près de 230 arbres supplémentaires seront plantés, principalement au niveau du quai Branly.
Les Champs-Élysées, autre dossier très inflammable. C’est « la plus belle avenue du monde » – mieux connue, c’est vrai, du reste du monde que des Parisiens… – qu’il s’agit de rajeunir. Premier horizon, les Jeux de 2024, avec des opérations « d’embellissement » : végétalisation des pieds d’arbres, rénovation des trottoirs, remise en état du mobilier urbain, lifting – a minima – de l’Étoile… La vraie métamorphose sera pour plus tard, après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Là, la Ville promet un réaménagement d’ensemble de l’avenue en y incluant les places de la Concorde et de l’Étoile, les jardins des Champs-Élysées, l’avenue Montaigne et l’avenue de la Grande-Armée, ainsi que les connexions à la Seine et les souterrains. C’est le Comité Champs-Élysées qui, après une étude coordonnée par l’architecte Philippe Chiambaretta et son agence PCA-STREAM, soumettra à la Ville ses propositions pour ce réaménagement d’ensemble post-2024.
Le périphérique, dossier de loin le plus explosif. Pour faciliter les déplacements durant les OIympiades, une des voies de l’infrastructure sera soustraite à la circulation. Consacrée au covoiturage et aux navettes, et donc mieux adaptée aux impératifs de notre époque, cette voie apaisée pourrait, c’est le vœu explicite de la Ville, perdurer au-delà des réjouissances sportives.
En attendant 2024, une débauche d’arbres sera plantée sur les talus et la partie centrale du périph’, selon le « plan de transformation progressive et concertée » présenté fin mai. Il s’agit de passer de « la ceinture grise à la ceinture verte ». Rappelons qu’actuellement, entre la pollution de l’air et le bruit, les riverains de la grande infrastructure vivent dans des conditions très dégradées.
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