Voie dédiée sur le périph’ : Paris attaque la Région en justice

Voie dédiée sur le périph’ : Paris attaque la Région en justice

Nouvel épisode pour le périphérique de la discorde. La mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, a saisi le tribunal administratif contre la Région I

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Nouvel épisode pour le périphérique de la discorde. La mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, a saisi le tribunal administratif contre la Région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse. La Ville juge illégale la consultation en ligne lancée par la Région, baptisée « Pour ou contre la suppression d’une voie de circulation pour tous ? ».

Ce vote en ligne vient en réponse à l’initiative proposée par la mairie de Paris. Cette dernière souhaite dédier une voie du périphérique au covoiturage après les Jeux olympiques de 2024. Car pendant les JO, plusieurs voies pourraient être réservées aux athlètes, médias, secours ou encore aux forces de l’ordre. Des simulations de trafics devraient être financées par le Comité d’organisation Paris 2024, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) et la Ville afin d’en vérifier la faisabilité. A noter que ces voies olympiques ne concerneraient que les trois-quarts du périphérique, c’est-à-dire les parties ouest, nord et est. En revanche, la mairie de Paris propose de « financer le bouclage de cette voie dédiée », soit d’inclure le tronçon sud, pour un budget estimé à 6 ou 7 millions d’euros, d’après l’AFP.

Ainsi, si l’expérimentation dans le cadre des JO s’avère payante, une voie ainsi que les équipements (caméras, capteurs, signalétique) seraient conservés et mis à disposition pour le covoiturage. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, envisage également l’accès aux véhicules électriques et aux transports en commun.

Plus d’un million de véhicules par jour

En réaction au vote lancé par la Région qui conteste cette voie dédiée, Emmanuel Grégoire confie à l’AFP que « cette consultation dans une forme iconoclaste ne s’appuie pas sur une décision régionale ». Et de rappeler enfin que la Région, Ile-de-France Mobilités et la Ville de Paris ont, par le passé, financé des études sur la transformation d’axes routiers. Certains résultats « proposaient la création de voies réservées aux transports en commun », et donc aux covoiturages.

De son côté, la Région défend la participation des Franciliens car le périphérique est « l’un des axes les plus fréquentés et les plus congestionnés » du réseau. De plus, chaque jour, plus d’un million de véhicules y circulent, avec 40 % des trajets effectués de banlieue à banlieue. « Visiblement, la démocratie participative et la consultation des Franciliens et des Parisiens dérangent la mairie », confie une source proche de Valérie Pécresse à l’AFP. A ce jour, 62 700 votes ont été comptabilisés sur le site de la Région.

 

Crédit : Jean-Baptiste Gurliat/Ville de Paris.