L’appel au secours des transports franciliens

L’appel au secours des transports franciliens

Moins 2,6 milliards d’euros en région parisienne : c’est la perte de recettes des transports publics franciliens telle qu’elle est estimée en juin par

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Moins 2,6 milliards d’euros en région parisienne : c’est la perte de recettes des transports publics franciliens telle qu’elle est estimée en juin par Île-de-France Mobilités. En l’absence de prise en charge de la perte par le gouvernement, c’est la cessation de paiement qui menace.

Les Franciliens ne peuvent que constater au quotidien la désaffection qui pèse sur les transports publics : entre les peurs nées de la crise sanitaire et les exigences de la distanciation sociale, le métro, en début juin 2020, est beaucoup moins utilisé que par le passé. Mais sur l’ensemble des transports franciliens, ce sont les trois mois de confinement et de mise au ralenti de l’activité du pays qui ont occasionné de lourdes pertes :  pour l’année 2020, la chute des recettes est estimée aujourd’hui à près de 3 milliards d’euros, soit les trois quarts de l’effondrement enregistré sur l’ensemble du territoire, et 26% des ressources annuelles. La perte francilienne globale résulte d’une diminution d’un milliard d’euros des recettes liées au Versement Mobilités et de la disparition de 1,6 milliard au titre des recettes voyageurs.

Plan de sauvetage ?

D’où l’appel d’Île-de-France Mobilités au gouvernement : l’organisme, présidé par Valérie Pécresse, demande à l’Etat une compensation intégrale de ces pertes. La crainte du conseil d’administration d’Île de France Mobilités ? Voir les transports en commun se retrouver purement et simplement en cessation de paiement. « Face à cette crise sanitaire sans précédent », explique l’organisme, l’Etat doit adopter un plan de sauvetage des transports du quotidien, comme ceux qu’ont obtenu le  transport aérien, l’automobile et l’aéronautique ».Une mesure d’ores et déjà mise en œuvre par les gouvernements allemands, néerlandais et britanniques. En l’absence de mesure spécifique du gouvernement, l’ardoise devra-t-elle être adressée aux voyageurs ? Il en résulterait une hausse de 15 à 20 euros du Navigo mensuel ! « Ce serait inconcevable et injuste, à nos yeux… », souligne l’organisme public. D’autant qu’une telle décision, en pesant sur le pouvoir d’achat des Franciliens, ne manquerait pas d’avoir un impact sur la consommation, dont on attend aussi qu’elle reprenne…

Menaces sur l’emploi

Une cessation de paiement d’Île-de-France Mobilités, inéluctable sans nouvelle recette votée par l’Etat dès juillet, menacerait des centaines de milliers d’emplois en France que ce soit chez les opérateurs de transports, chez les constructeurs de matériel roulant et leurs sous-traitants ainsi que dans les entreprises de travaux publics.

 

©Paul Zoetemeijer