Le tunnelier qui permettra le prolongement du RER E a été inauguré par plusieurs élus à La Défense, le 28 novembre 2018. Incarnations du futur réseau
Le tunnelier qui permettra le prolongement du RER E a été inauguré par plusieurs élus à La Défense, le 28 novembre 2018. Incarnations du futur réseau francilien « haute performance », les nouvelles rames traverseront Paris à une vitesse de 120 km/h, d’ici 2022.
Plusieurs élus se sont réunis dans le quartier d’affaires de La Défense (Hauts-de-Seine), le 28 novembre 2018, afin d’inaugurer le tunnelier baptisé « Virginie » du projet Eole. Il permettra de prolonger le réseau du RER E de 55 kilomètres vers l’ouest du territoire francilien.
Aujourd’hui, le RER E part de Chelles-Gournay et Tournan, à l’est de Paris, et se termine à la gare d’Haussmann Saint-Lazare. Dès 2022, il reliera la gare de Paris Saint-Lazare à Nanterre en passant par la Porte Maillot et La Défense. En 2024, il arrivera à Mantes-la-Jolie. « Cette nouvelle ligne permettra d’importants gains de temps. Nous allons pouvoir rapprocher nos territoires. Il sera possible d’aller de La Défense à Porte Maillot en seulement 4 minutes », explique Thierry Dallard, président du directoire de la Société du Grand Paris. Cette nouvelle ligne devrait aussi aider au désengorgement des RER A, B et D ainsi que les Transiliens de l’ouest.
Trois nouvelles gares prévues
D’un coût global de 3,8 milliards d’euros, auquel vient s’ajouter 1,8 milliard d’euros pour le nouveau matériel roulant financé par Ile-de-France Mobilités, ce projet prévoit en outre de percer un tunnel de huit kilomètres entre Haussmann Saint-Lazare et Nanterre. Au total, 47 kilomètres de voies ferrées devraient être rénovées et réaménagées. « Cette nouvelle ligne permettra de traverser Paris à une vitesse de 120 km/h. C’est une grande première pour la Capitale », assure Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports.
La modernisation de 10 gares existantes est également prévue, de même que la construction de trois nouvelles gares. Elles se situeront à la Porte Maillot, sous le CNIT à La Défense et dans le quartier des Groues à Nanterre. Ici, la nouvelle ligne E pourrait « faire naître un nouveau bassin économique », affirme Patrick Devedjian, président des Hauts-de-Seine. « Ce projet ambitieux vise à effacer les inégalités territoriales », ajoute Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France. Au total, il est prévu que 650 000 voyageurs transitent chaque jour sur cette nouvelle desserte.
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