Valérie Pécresse, Présidente du Conseil régional Ile-de-France, relance le débat sur le périphérique en envisageant l’organisation d’un referendum sur le sujet d’une voie réservée à des véhicules propres, un projet de la mairie de Paris. Elle réclame la gestion du périphérique, une infrastructure “d’intérêt régional”.
Valérie Pécresse, Présidente du Conseil régional Ile-de-France, relance le débat sur le périphérique en envisageant l’organisation d’un referendum sur le sujet d’une voie réservée à des véhicules propres, un projet de la mairie de Paris. Elle réclame la gestion du périphérique, une infrastructure selon elle “d’intérêt régional”.
Une pierre dans le jardin d’Anne Hidalgo… Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, lors de la présentation de son projet pour les transports, est revenue sur la question maintes fois débattue du périphérique. En réponse à la maire de Paris qui envisage de réserver une voie du fameux anneau autoroutier à des véhicules propres ou à des bus pendant les Jeux de 2024 avant de pérenniser la mesure, elle souhaite organiser un referendum à l’échelle régionale pour connaître la position des Franciliens sur le sujet. La consultation aurait lieu, a-t-elle affirmé, à l’automne prochain car “je suis d’accord pour une voie olympique pendant la durée des jeux en août, mais pas pour la pérennisation de cette voie supprimée”. Mieux vaudrait, a poursuivi Valérie Pécresse, “un autre projet” qui porterait par exemple sur la couverture de certains tronçons, une solution à ses yeux trop rapidement abandonnée.
“Mettre en danger le périphérique, ce serait la thrombose pour tous, a fortiori si on rend le centre de la ville piéton”, a affirmé la présidente de Région. “On va donc organiser un referendum régional sur “pour ou contre” la suppression d’une voie, en publiant d’abord toutes les données sur la circulation, sur le report de circulation… On a besoin de plus de démocratie sur ce sujet, pas d’une concertation à la va-vite entre quelques initiés”, a-t-elle conclu.
Une infrastructure de dimension régionale
L’occasion pour Valérie Pécresse de réclamer à l’Etat la compétence sur cette infrastructure “d’intérêt régional” : la Région pourrait alors “investir ce qu’il faut pour limiter les nuisances du périphérique”.
En fait, la proposition de la mairie de Paris n’est pas vraiment nouvelle : une consultation internationale sur les “routes du futur”, sollicitée par plusieurs collectivités territoriales -dont la Région- en 2019, avait déjà préconisé la mise en place de voies réservées sur les différents axes autoroutiers de la région et envisagé la transformation du périphérique en une voie plus apaisée. Il s’agissait pour les experts consultés de faciliter, sur ces voies dédiées, une offre de bus plus performante et le développement du covoiturage.
Le sujet est toujours explosif : chacun sait que le périphérique, responsable en partie des pics de pollution qui frappent la métropole, ne concerne pas que les Parisiens -ils sont même minoritaires sur ses voies- et que le débat sur son sort, -comme celui des berges de la Seine-, promet d’homériques querelles. De quoi incontestablement animer une campagne quelque peu poussive pour l’instant…
Investissements et “bouclier tarifaire”
Valérie Pécresse a par ailleurs présenté un programme d’investissements dans les transports chiffré à 24,6 milliards d’euros pour le prochain mandat : l’essentiel serait consacré “aux grands projets”, prolongements ou automatisation des lignes, renouvellement des rames ou encore projets de téléphérique.
Autre nouveauté prévue : la création d’un “bouclier tarifaire” qui permettrait de limiter le prix d’un billet en Ile-de-France, pour les tarifs sur le réseau hors Pass Navigo, à quatre euros, quel que soit le parcours.