Le Val-de-Marne dénonce les ponctions de l’Etat

Le Val-de-Marne dénonce les ponctions de l’Etat

Une fois n’est pas coutume. Le 29 septembre 2016, Christian Favier, président du Conseil départemental du Val-de-Marne, dénonçait la situation financi

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Une fois n’est pas coutume. Le 29 septembre 2016, Christian Favier, président du Conseil départemental du Val-de-Marne, dénonçait la situation financière difficile que connaît le département.

Pour l’année 2016, le département du Val-de-Marne aura connu « une nouvelle ponction de 27 millions d’euros » de la part de l’État, une somme qui devrait également lui être soustraite en 2017. « La dotation globale de fonctionnement du département sera passée de 237 millions d’euros en 2013 à 144 millions en 2017 », explique Christian Favier. Ainsi, la « dette » de l’État, qui est censée verser une participation aux départements pour couvrir les dépenses liées aux allocations de solidarité (Revenu de solidarité active, Prestation de compensation du handicap, etc.), s’élèverait à 700 millions d’euros pour le Val-de-Marne, soit « l’équivalent de trois années d’investissements », précise-t-il.

La Caisse des dépôts sollicitée

Autre contrainte énoncée, en provenance cette fois de la loi NOTRe : le transfert de 50 % de la Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) au profit de la région Île-de-France, soit une perte de 95 millions d’euros de recettes pour le département dès 2017. « Or, les départements de petite couronne n’ont transféré aucune compétence à la Région », s’exclame Christian Favier.

Pour continuer à assurer ses missions (construction de collèges, financement du tramway T9, etc.), le département a fait appel à la Caisse des dépôts et consignations qui lui a accordé trois prêts de 170 millions d’euros. Si le département admet avoir augmenté la fiscalité en 2016, elle préfère miser sur les recettes issues du développement de projets immobiliers sur son territoire, boostés notamment par l’arrivée de plusieurs gares du Grand Paris Express.

Malgré ces difficultés financières, Christian Favier se dit favorable à la prise en charge de migrants dans le Val-de-Marne. « Il est normal que la France participe. Les efforts doivent être portés par tous », conclut-il. Un centre d’hébergement temporaire pour femmes et enfants devrait voir le jour à Ivry-sur-Seine fin 2016.

Légende : au centre, Christian Favier, président du Conseil départemental du Val-de-Marne, entouré de ses vice-présidents. Crédit : Didier Adam.