« Up » porte haut les couleurs du téléphérique urbain

« Up » porte haut les couleurs du téléphérique urbain

Avec « Up », leur nouvelle marque commune, Eiffage, Poma et la RATP entendent stimuler les projets de téléphériques urbains en France, et notamment da

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Avec « Up », leur nouvelle marque commune, Eiffage, Poma et la RATP entendent stimuler les projets de téléphériques urbains en France, et notamment dans la région capitale. Leurs savoir-faire et leurs travaux de recherche leur permettent de proposer des solutions levant tous les freins.

Enthousiasme et détermination : voilà deux mots qui résument l’état d’esprit des trois partenaires qui ont lancé « Up ». En créant cette marque commune, Eiffage, Poma et la RATP se sont associés pour promouvoir le téléphérique urbain et faire éclore des projets. Alors qu’une soixantaine de villes à travers le monde utilisent le câble urbain, ce mode de transport peine encore à s’imposer en France. « L’objectif est double. Il s ’agit à la fois d’innover et d’amener les décideurs à penser le câble urbain autrement », souligne Marie-Claude Dupuis, directrice de l’innovation, de la stratégie et du développement du groupe RATP.

Des verrous techniques et psychologiques

Dans le cadre de son laboratoire de recherche, Eiffage a d’abord défriché avec Poma des sujets très techniques. Les deux entreprises ont ensuite répondu à un appel à manifestation d’intérêt du gouvernement sur le câble urbain auquel la RATP est venue s’associer pour apporter son savoir-faire en matière d’intégration urbaine. «Pendant trois ans, nous avons travaillé à lever les verrous techniques propres au téléphérique urbain en milieu dense », précise Valérie David, directrice du développement durable et de l’innovation transverse d’Eiffage. « L’un des secrets pour être compétitifs, c’est la compacité des gares », souligne-t-elle. « Nous développons des solutions techniques pour mieux insérer les installations techniques dans la ville, confirme Marie-Claude Dupuis, et faire en sorte que ce soit beau, avec une prise en compte de la qualité architecturale, dimension à laquelle nous sommes habitués à Paris. » Autre sujet de réflexion, le tracé des lignes, avec les angles les moins serrés possibles. Mais c’est surtout sur l’acceptation sociale que butent les projets de téléphériques urbains : « En France, les gens ne sont pas habitués à ce mode de transport, contrairement aux États-Unis ou à l’Amérique du Sud », commente Valérie David. Des solutions d’opacification des cabines sont prévues, pour préserver l’intimité des gens, assurent en réponse les partenaires.

Faible emprise au sol, forte capacité, propreté, et…vue panoramique !

En parallèle, les avantages à faire valoir sont nombreux : « Une emprise au sol réduite, un transport semi-autonome électrique, et donc propre, une forte capacité avec 4 000 passagers par heure et par direction… », liste sans exhaustivité Fabien Felli, directeur communication et marketing de Poma. « Sans compter la vue panoramique dont le téléphérique fait bénéficier les usagers. En mettant en avant ces arguments, « nous voulons pousser des projets et passer à l’étape de la concrétisation », poursuit-il.

En ligne de mire, la liaison entre Boulogne-Billancourt et le plateau de Vélizy, le long de la N118. Très fréquentée, en dénivelé, souvent fermée l’hiver pour cause de verglas, la N118 pourrait ainsi être doublée par un transport par câble, dont les poteaux prendraient place sur le terre-plein central. Autres projets déjà plus ou moins envisagés et qui restent à concrétiser : une liaison. La Défense-Pont de Neuilly-La Garenne-Colombes, pour compléter la ligne 1 du métro, la desserte entre le port de Gennevilliers et Argenteuil ou encore une liaison, à visée davantage touristique, entre la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz, à Paris. Des situations qui présentent toutes la particularité d’impliquer le franchissement d’un obstacle ou d’un dénivelé. « Le partenariat entre nos trois sociétés répond à une vision commune de la transition énergétique », estime Benoît de Ruffray, PDG du groupe Eiffage. « Pour maîtriser l’empreinte carbone et développer de nouveaux services en matière de mobilité, le câble s’impose comme une évidence. » « Ça passera par nous ou ça ne passera pas », affirme même Catherine Guillouard, PDG du groupe RATP. Détermination, disions-nous.