En décembre 2019, la Métropole du Grand Paris a conclu un partenariat avec la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) Île-de-Fran
En décembre 2019, la Métropole du Grand Paris a conclu un partenariat avec la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) Île-de-France. Cette collaboration a donné lieu, le 18 juin 2020, à la publication d’un Atlas métropolitain de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Cet ouvrage, publié en ligne et prochainement en version papier, est conçu comme un « outil d’aide à la décision ». Il s’ouvre sur des pages « pratiques » qui répondent à des questions telles que « quel est le modèle économique le plus solide pour une structure ESS ? » ou encore « ma collectivité peut-elle être à l’initiative d’une de ces structures ? ».
La suite de l’Atlas aborde la situation du territoire grand-parisien. Et les chiffres sont plutôt encourageants. « Contrairement à la tendance nationale, il y a une progression constante du nombre d’emplois ESS dans la métropole depuis 2011 ». Elle compte 22 600 établissement ESS (soit 7,1% des établissements privés). Cela représente 275 000 emplois et 9 milliards d’euros de masse salariale brute, ce qui fait de l’Île-de-France la deuxième région française en termes d’ESS après l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Cependant, il y a une forte disparités entre les douze Etablissements publics territoriaux de la Métropole. Paris concentre en effet un nombre considérable d’emploi ESS, quand certains territoires comme Paris-Ouest la Defense, Grand Paris Seine Ouest ou encore Plaine commune ont des taux d’établissements et d’emploi ESS particulièrement faibles. « L’objectif est d’identifier les endroits où la Métropole pourra mener des actions. Nous devons aller là où il y a des besoins et mener une action commune avec l’ensemble des acteurs du territoire, pour le bénéfice du plus grand nombre », explique Xavier Lemoine, maire de Montfermeil et vice-président délégué à l’Économie circulaire, à l’Économie collaborative et à l’Économie sociale et solidaire à la Métropole du Grand Paris.
Par ailleurs, l’ouvrage recense des initiatives que la Métropole considère comme « exemplaires ». C’est le cas par exemple d’AGAPI, une coopérative créatrice de « crèches écologiques et solidaires » ou encore La Collecterie, une ressourcerie montreuilloise qui collecte et transforme, depuis 2012, des objets destinés à être jetés.
La suite ? « Après les élections municipales, explique Xavier Lemoine, deux demi-journées de formation auront lieu sous forme d’échanges entre un élu délégué métropolitain à l’ESS, des représentants des établissements publics territoriaux, et des entreprises de l’économie sociale et solidaire. Par ailleurs, nous travaillons sur un projet de portail numérique pour les porteurs de projets de l’ESS, qui fera lui aussi l’objet d’une formation auprès des agents des communes du Grand Paris ».