Transition écologique : deux fois plus de projets soutenus par l’Ademe en 2021

Transition écologique : deux fois plus de projets soutenus par l’Ademe en 2021

En 2021, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a octroyé deux fois plus d’aides financières que l’année précédente. Parmi ses actions phares, l

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En 2021, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a octroyé deux fois plus d’aides financières que l’année précédente. Parmi ses actions phares, le soutien au développement de la géothermie et le déploiement de nouveaux dispositifs pour accompagner les entreprises dans leur transition.

« Les montants des aides attribués aux projets de transition ont été exceptionnels en 2021 grâce au plan de relance France Relance », déclare Jérémie Almosni, directeur régional de l’Agence de la transition écologique, nouveau nom de l’Ademe, Ile-de-France.

Pour l’année 2021, la structure a multiplié par deux les montants octroyés, mais aussi le nombre de projets soutenus, par rapport à 2020. Ainsi, plus de 140 millions d’euros d’aides ont été reversés à près de 600 projets sur différentes thématiques. Parmi les sujets prioritaires, on note la mobilité avec l’objectif de diminuer la part de la voiture, le développement de l’économie circulaire, la rénovation énergétique des bâtiments ou encore le développement des énergies renouvelables.

Le contexte de conflit entre la Russie et l’Ukraine ne laisse évidemment pas l’agence indifférente, la France étant une forte consommatrice du gaz naturel russe. Sur les 205 térawatt-heure que consomme l’Ile-de-France en énergie chaque année, près de 61 % sont issus d’énergies fossiles, dont 35 % de gaz naturel servant essentiellement à chauffer les bâtiments. « Travailler sur la sobriété énergétique, via notamment la rénovation énergétique, est primordial. Nous devons aussi œuvrer pour le « verdissement » de l’énergie grâce à la méthanisation qui nous permettra également de nous affranchir du gaz russe », indique Jérémie Almosni.

220 000 équivalents logement chauffés

L’Ademe met aussi ses espoirs dans la géothermie qu’elle soutient à travers le dispositif Fonds chaleur. « L’Ile-de-France cumule une très forte densité de population et de bâtiments à chauffer. Heureusement, elle dispose d’un gisement exceptionnel car il y a, sous terre, trois aquifères géothermiques exploités à seulement 40 %, notamment le Dogger où l’eau atteint jusqu’à 80 degrés », précise Raphaël Gerson, directeur adjoint de l’Ademe Ile-de-France. La région bénéficierait ainsi de « la plus grande densité de réseaux de chaleur géothermique en Europe et des trois quarts de la production française, soit plus de 220 000 équivalents-logements chauffés grâce à la géothermie », précise le directeur adjoint.

Le Fonds chaleur a ainsi généré 54 millions d’euros d’aides octroyées l’an dernier, contre 34 millions d’euros en 2020. « Le département des Hauts-de-Seine par exemple a reçu 22,2 millions d’euros, dont 13,5 millions d’euros pour un projet de réseau de chaleur géothermique de 24 kilomètres développés à Rueil-Malmaison », poursuit Raphaël Gerson.

« Entreprises engagées pour la transition écologique »

Côté entreprise, le plan France relance a permis de renforcer l’action de l’Ademe en Ile-de-France avec 344 projets supplémentaires aidés en 2021, soit une enveloppe de 50 millions d’euros. « Une quarantaine de partenariats renouvelés en 2021 avec des associations et des fédérations professionnelles ont permis de toucher un large public », rappelle Jérémie Almosni. De nouveaux dispositifs ont ainsi été lancés en 2021, à l’instar de « Tremplin », à destination des TPE et PME. Objectif : les aider à débuter leur processus de transition écologique. « Entreprises engagées pour la transition écologique », quant à lui, permet « d’accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits » contribuant à la transition énergétique et écologique. « Près de 97 % des entreprises accompagnées grâce à ces deux dispositifs étaient des primo-bénéficiaires », indique Raphaël Gerson.

Un bon point pour l’Ademe qui a ainsi pu donner de la visibilité à ses « sujets émergents » comme la « décarbonation de l’industrie ». « En IDF, nous avons identifié une centaine de sites industriels qui pourraient bénéficier de ces appels à projet », poursuit le directeur adjoint. Sont notamment concernées les activités qui émettent une forte proportion de gaz à effet de serre à travers leurs procédés qu’il s’agirait donc de transformer. Il peut être également question de récupérer la chaleur fatale, c’est-à-dire « l’énergie thermique indirectement produite par le processus, qui n’est ni récupérée, ni valorisée », afin de produire de l’électricité.

 

Crédit photo : Noah Buscher.

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