Objectif de la conférence : accélérer les progrès réalisés dans le cadre de l'Accord de Paris Les maires de plus de 30 grandes villes, parmi lesquell
Objectif de la conférence : accélérer les progrès réalisés dans le cadre de l’Accord de Paris
Les maires de plus de 30 grandes villes, parmi lesquelles Paris, Tokyo, Barcelone, le Cap et Quito, ont rencontré les cadres dirigeants de plusieurs multinationales, dont Mastercard, Siemens et Volvo Bus Corporation, afin de trouver des solutions au changement climatique.
Une ambition : créer des communautés plus propres, plus saines et plus durables
Les leaders économiques et institutionnels ont concentré leurs discussions sur trois domaines pour les villes et les entreprises : la mobilité, l’énergie et l’urbanisme.
Un contexte difficile
Entre aujourd’hui et 2030, moins de 500 villes seront responsables de 60 % de la croissance économique mondiale et de 50 % de la croissance des émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans le même temps, les 100 plus grandes entreprises émettrices au monde représentent un tiers des émissions annuelles mondiales de ces GES.
« Nos villes représentent à elles-seules un quart de l’économie mondiale, nous sommes par conséquent un partenaire naturel de l’activité économique », a déclaré Anne Hidalgo, maire de Paris et présidente de C40 (organisatreur de la conférence). « Nous ne pouvons plus nous contenter de l’approche « penser global, agir local » qui représentait la révolution d’hier. Nous estimons qu’en réfléchissant à l’échelle locale, nous pouvons mieux agir au niveau mondial, il s’agit de la révolution d’aujourd’hui. Et aujourd’hui, nous avons posé les bases de cette nouvelle approche, grâce à une alliance stratégique entre les villes et les entreprises, afin d’encourager les initiatives en faveur du climat et de nettoyer l’air de nos villes ».
Le transport public en première ligne
Tokyo, très mobilisée sur le sujet, affirme d’ores et déjà les résultats obtenus depuis une vingtaine d’années. « Il y a quinze ans, on voyait le Mont Fuji une quarantaine de jours par an à partir de Tokyo. Maintenant, nous le voyons pendant 100 jours », a souligné Yuriko Koike, à la tête de la cité nippone depuis 2016.
Cette ville qui accueillera les Jeux Olympiques en 2020 entend aussi consentir un effort particulier pour le développement des bus propres, car les transports représentent 50% des émissions quotidiennes. « L’hydrogène y aura toute sa place », a souligné l’élue.
Même problématique à Los Angeles, où le maire a décidé de montrer l’exemple aux particuliers en lançant une commande groupée de 100 000 véhicules électriques. Une position saluée par la maire de Paris qui, du reste, est bien d’accord avec ses homologues américains : si les gouvernements ont évidemment un rôle à jouer, les villes n’en sont pas moins tenues pour responsables, par leurs habitants, de l’air qu’ils respirent. D’où la nécessité pour ces métropoles de prendre leur part d’un fardeau désormais incontestable : selon les études les plus récentes, les maladies causées par la pollution sont à l’origine de 7 à 9 millions de morts prématurées sur la planète.
C’est bien là la vocation du C40, organisateur de la conférence : bien loin d’une start-up où l’on réinventerait le monde, on « se contente » de l’unir, et de partager les bonnes pratiques environnementales déjà expérimentées dans l’une ou l’autre des métropoles.
Lire la déclaration de cloture du C40 pour des rues sans énergie fossile