La synthèse présente les enseignements tirés de plus de 4 ans d’études approfondies
25% de surface en projet, 30% des habitants de moins de 18 ans, plusieurs centaines de milliers d’emplois accessibles… Les 68 quartiers de gares du Grand Paris Express révèlent la richesse et la diversité métropolitaine.
La synthèse de l’Observatoire des quartiers de gare du Grand Paris Express présente les enseignements tirés de plus de 4 ans d’études approfondies. 66 monographies, 7 études sur le tissu économique, 7 analyses croisées et 4 études thématiques (culture, santé, sports et habitat) viennent étayer ce rapport inédit sur les caractéristiques des quartiers de gare du Grand Paris Express. Il décrit précisément les 13 280 hectares amenés à devenir des pôles de développement d’emplois ou de logement pour toute la Métropole.
L’objectif de ces travaux visait avant tout à améliorer la connaissance et à analyser les caractéristiques des quartiers de gares du Grand Paris Express. Les travaux ont été pilotés par l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) et réalisés en partenariat avec la Société du Grand Paris et la DRIEA Ile-de-France.
« La synthèse de l’Observatoire des quartiers de gare du Grand Paris Express est un outil remarquablement précis et détaillé, indispensable au travail des collectivités et des investisseurs. Ces travaux permettent d’envisager l’avenir des quartiers de gare en fonction de leurs caractéristiques et de la manière dont ils s’inscrivent dans la métropole. Ils révèlent un potentiel immense, dont les effets seront rendus possibles par le Grand Paris Express ». Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris.
De nombreuses cartes viennent illustrer les caractéristiques, les possibilités d’évolution et les enjeux des quartiers de gare : centralités existantes ou à renforcer, fonctions urbaines dominantes, sites remarquables, mixité à développer, projets d’aménagement articulés avec l’arrivée des gares…
Imaginer l’avenir des quartiers de gare
Afin de suivre les évolutions des quartiers et l’impact de l’arrivée d’une nouvelle gare, l’observatoire a décrypté la densité, les centralités, le cadre urbain, les évolutions démographiques et de la mobilité, et les dynamiques de construction en cours. Plusieurs études thématiques ont permis d’enrichir la connaissance sur l’offre de services.
Quelques enseignements clés
- Une dynamique forte de construction est déjà en mouvement : 3 300 hectares font déjà l’objet de projets d’aménagements dans les quartiers de gare, soit 25 % de leur surface totale.
- 844 000 emplois seront situés dans les quartiers de gare du Grand Paris Express, soit 41 % des emplois métropolitains (hors Paris).
- Les nouvelles gares élargiront le périmètre d’accessibilité en 45 minutes de transport en commun pour les habitants des quartiers de gare, dans un rapport allant de 1,2 pour les quartiers déjà bien connectés à 4,6 pour ceux qui ne le sont pas du tout aujourd’hui.
- Les aires d’accessibilité de l’emploi seront, elles aussi, démultipliées par le nouveau métro. Ainsi, un habitant de Clichy – Montfermeil, accédera en 45 minutes à un nombre d’emplois multiplié par 11 par rapport à aujourd’hui, soit 3,4 millions d’emplois potentiels.
- La Métropole est bien équipée en équipements culturels, sportifs ou de santé (2,6 pour 1 000 habitants). Le nouveau métro va venir augmenter leur potentiel et leur attractivité, grâce à la mise en réseau de ces équipements existants.
De nouveaux hubs de transports
Aujourd’hui, 30 des 68 quartiers de gare ne sont pas desservis par un transport en commun lourd (métro, RER, transilien). À l’horizon 2030, sur les 68 gares, 19 formeront des grands hubs de transports, reliant gares TGV, aéroports ou plusieurs lignes ferrées, comme Saint-Denis Pleyel, Val de Fontenay, Noisy – Champs, Le Bourget RER ou Versailles Chantiers. 31 gares offriront des nouveaux pôles de correspondance structurants, connectés à une ligne de métro ou de RER. Enfin, 18 gares seront uniquement en correspondance avec un tramway, un transport en commun en site propre ou le réseau de bus.
Des déplacements quotidiens plus courts et mieux organisés
Fort de ce constat, les indicateurs choisis retracent ces gains en déplacements quotidiens à l’échelle métropolitaine, mais aussi d’échelle locale. Autour du quartier de gare se met en place un second niveau de lecture, celui d’une mobilité de proximité décrite à partir de la trame viaire, des déplacements en bus, à pied et à vélo conduisant à la gare autour de la notion clé du « rabattement aux gares ». Des gains considérables de temps à l’échelle métropolitaine, jusqu’à 6 fois plus de territoires accessibles en 45 minutes depuis certaines gares. La première série d’indicateurs revient sur l’impact fondamental du réseau du Grand Paris Express, en termes de gains de temps de déplacement comme d’accessibilité des territoires. Plus de 95% des habitants de la Métropole se trouveront à moins de 2 km d’une gare à l’horizon 2030.
Certains quartiers de gare sont concernés par de vastes opérations d’aménagements, plus petites en termes de surface mais de densités supérieures comme par exemple Nanterre, le Fort d’Aubervilliers ou encore Villejuif. Un quartier de gare sur trois accueillera un site d’appel à projets innovants tel que « Réinventer Paris I & II » et « Réinventer la Seine ». Au total ce sont 37 quartiers de gare qui sont impliqués dans des enjeux de renouvellement urbain (NPNRU).
Des dynamiques de constructions récentes et des mutations urbaines sous deux formes
Certains quartiers de gare (essentiellement une quinzaine) sont concernés par de grands projets urbains portés par des acteurs publics. Les gares autour desquelles de grands projets urbains sont menés se réalisent alors dans des temporalités différentes selon que le quartier est déjà desservi par une gare RER ou métro (Saint-Denis Pleyel, Fort d’Aubervilliers, Saint-Quentin Est, les Ardoines…) ou est desservi uniquement par le futur métro du Grand Paris. Dans ce cas, les projets sont intimement liés à l’arrivée du métro, voire parfois conditionnés par l’arrivée du Grand Paris Express (Triangle de Gonesse, Villejuif Institut Gustave-Roussy…).
Les autres quartiers de gare, situés dans des tissus déjà constitués, comprennent essentiellement des projets de requalification du bâti existant et d’interventions ponctuelles. Ils ne devraient pas connaître de mutations profondes ; les transformations se faisant de façon beaucoup plus légères et essentiellement en secteurs diffus.
L’emploi plus accessible
Cette étude permet de mettre en perspective l’avenir du Grand Paris. À l’horizon 2030, 95% des habitants de la métropole seront à moins de 2 km d’une gare. Les nouvelles gares élargiront l’aire accessible en 45 minutes de transports en commun pour les habitants des quartiers de gare, dans un rapport allant de 1,2 pour les quartiers déjà bien connectés à 4,6 pour ceux qui ne le sont pas du tout aujourd’hui. L’étude a donc confirmé un des objectifs initiaux du projet : relier mieux et plus directement les bassins d’habitat et les bassins d’emploi, réduire la pression sur le cœur de l’agglomération et intensifier les échanges entre zones d’emplois. L’enjeu est de taille : les quartiers de gare regroupent déjà 41% des emplois de la métropole en dehors de Paris.
De nouvelles potentialités déjà à l’étude
Les études thématiques ont également montré que le nouveau métro permettra une mise en réseau des équipements publics et privés existants. Leur potentiel en sera augmenté et leur attractivité renforcée. Cette dynamique a en effet pour but de poser autrement les questions d’aménagement du territoire métropolitain : avec les distances et les temps de parcours qui rétrécissent, les limites des projets et les périmètres d’action changent, créant de nouvelles potentialités que la poursuite de l’Observatoire pourrait accompagner.