Saemes : s’adapter aux nouveaux enjeux du stationnement

Saemes : s’adapter aux nouveaux enjeux du stationnement

À l’occasion de ses 40 ans, Saemes, deuxième opérateur de stationnement à Paris et en Île-de-France a tenu à rappeler que le secteur est en pleine mu

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À l’occasion de ses 40 ans, Saemes, deuxième opérateur de stationnement à Paris et en Île-de-France a tenu à rappeler que le secteur est en pleine mutation. Une évolution qui nécessite, pour les opérateurs de parkings, une adaptation constante et de gros investissements. 

Saemes (Société anonyme d’économie mixte d’exploitation du stationnement de la ville de Paris) est aujourd’hui le deuxième opérateur de stationnement d’Île-de-France avec quatre-vingt dix parcs de stationnement dans la région. La majeure partie (40%) est dans le centre de Paris, le reste à Chatoux, Gentilly, Créteil, Val d’Europe et Joinville. 

Nouveaux usages, normes plus strictes, les opérateurs du stationnement sont forcés d’évoluer en conséquence pour maintenir leur activité. Un exercice que Saemes estime avoir réussi. Selon son directeur général Alain Devès, « l’entreprise a obtenu en 2018 un chiffre d’affaires record de 49,2 millions d’euros et espère dépasser les 50 millions en 2019 ». Le leitmotiv : adaptation et anticipation. 

Inclure les nouvelles mobilités 

La baisse du taux de motorisation, notamment induite par la politique de Paris en termes de mobilité conduit-elle à une chute de la fréquentation des parkings ? Selon Edouard Lecomte, directeur général de la Fédération nationale des métiers du stationnement, « elle est surtout notable à Paris, -avec une baisse de fréquentation des parkings de 7% par an depuis 2011-, moins en petite et en grande couronne ». Conséquence, Saemes a développé ses emplacements pour deux-roues : des espaces parfois grillagés, toujours face au local d’exploitation afin de rassurer les conducteurs, en proie aux vols et aux dégradations sur la voirie. La société a également équipé ses parcs de stationnement de bornes de recharges électriques. « Nous en avons installé plus qu’il n’en faudrait pour l’heure, afin d’anticiper une demande qui devrait s’accroître », déclare Alain Devès. Autre nouveauté, certains parkings accueillent des sociétés spécialisées dans l’autopartage telles qu’Obizen ou Ubeeqo.

« S’il nous appartient de préparer l’arrivée de toutes les formes de mobilités alternatives, ce déploiement sera progressif et la voiture restera encore pendant longtemps le vecteur privilégié de la mobilité, surtout si elle devient écologiquement vertueuse. »

Alain Devès. 

« Réservation en ligne, guidage GPS… c’est l’anticipation qui aujourd’hui guide les clients dans leur stationnement. » explique Alain Devès. Le lancement du site internet Saemes.fr a facilité la réservation en temps réel : « 6% du chiffre d’affaire de l’entreprise provient désormais des réservations sur internet, un résultat qui affiche une croissance à deux chiffres depuis quatre ans » poursuit le directeur. 

Une règlementation plus stricte

Depuis 2017, de nouvelles normes d’accessibilité et de sécurité ont fait leur apparition et rendu la vie dure aux exploitants de parking. Installation de protection sprinkler, -un système fixe d’extinction automatique à eau qui permet de déclencher une alarme en cas d’incendie et de faire baisser la température du bâtiment-, modernisation des équipements de ventilation, amélioration de l’accès aux personnes à mobilité réduite ou encore installation de systèmes de vidéo-protection. « Des aménagements complexes… et très coûteux ! » selon la société. 

Prochain chantier : la rénovation du parking Haussmann-Berri à Paris. L’ouvrage bénéficiera d’une mise en conformité et d’un renouvellement intégral des équipements. Un investissement lourd estimé par Saemes à 11millions d’euros. 

 

© Photo : Saemes