A la veille du nouveau quinquennat, la ville en campagne

A la veille du nouveau quinquennat, la ville en campagne

Le logement, la mobilité, l’emploi... Ces sujets sont au cœur des préoccupations des citoyens aussi bien que des décideurs qui « fabriquent la

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Le logement, la mobilité, l’emploi… Ces sujets sont au cœur des préoccupations des citoyens aussi bien que des décideurs qui « fabriquent la ville », qu’il s’agisse des élus des collectivités locales ou des professionnels de la vie urbaine.

Durant les mois dévolus à la campagne présidentielle, ces thèmes ont été peu abordés dans le débat grand public, restant trop souvent « l’affaire des spécialistes ».

Ce sont eux cependant qui occupent, par définition, notre magazine. C’est pourquoi nous avons accueilli dans les pages qui suivent tribunes, prises de position et, parfois, « coups de gueule » reprenant les ambitions et propositions de quelques-uns de ces acteurs de la ville – représentants d’architectes, d’entreprises, d’usagers des transports, d’associations… – à l’orée du nouveau quinquennat. Place au plaidoyer pour une ville durable.

« Il y a, parmi les candidats à la présidentielle, la maire de la Capitale et la présidente de la Région, et pourtant, personne ne parle du Grand Paris et de notre organisation politique et administrative ! Vous trouvez ça normal ? » Cette interpellation, dans la bouche d’un chef d’entreprise, en dit long sur l’exaspération qui règne sur le sujet de la gouvernance en Île-de-France… De fait, le Grand Paris ne fait pas partie – n’a jamais fait partie d’ailleurs – des sujets discutés sur la place publique. Et la campagne présidentielle de ces derniers mois est, sans surprise, restée silencieuse sur la question.

Nombre d’acteurs de la vie régionale et urbaine, entre logement, transports, urbanisme, architecture ou paysage, regrettent ce peu d’intérêt du débat national pour notre organisation régionale. Et placent leurs espoirs dans le quinquennat à venir : « L’État devra s’atteler à la réforme territoriale en Île-de-France », note ainsi Marc Pélissier, président de la Fédération des usagers des transports (FNAUT) d’Île-de-France. « La structure actuelle en zone dense (Région, Départements, Métropole, EPT, Communes) est source de complexité, voire de paralysie. » C’est aussi le message de Marc Villand, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) d’Île- de-France : « J’appelle de mes vœux un acte II du Grand Paris tourné vers un logement dense, donc sobre en foncier, durable, pourvoyeur d’aménité urbaine et de services quotidiens pour les habitants. »

Le Grand Paris à restructurer

Les associations d’élus, faute de voir leurs préoccupations mises sur la place publique autant qu’elles le souhaitent, ont pris les devants en présentant leurs propositions. Ainsi, l’Association des maires d’Île-de-France (AMIF) a-t-elle publié sept pistes pour l’action publique « destinées, explique l’association, à améliorer concrètement les politiques publiques dans les quartiers prioritaires, avec un focus particulier sur l’éducation, le logement, l’accès à la santé ». Avec l’association des maires Ville & Banlieue de France (AMBVF), les élus ont regretté que dans le débat politique et médiatique actuel, les banlieues soient très souvent « considérées comme des problèmes (et que soient ainsi ignorées) des réalités contrastées ».

L’organisation territoriale et les rapports État-Collectivités locales ne constituent pas le seul sujet laissé de côté parmi tous ceux qui concernent le territoire francilien.

D’où la volonté des acteurs de la ville de se faire entendre, en multipliant les propositions, les rencontres, voire les auditions des candidats. Ici même, dans les pages qui suivent, certains des organismes impliqués dans le développement urbain, qu’ils parlent d’architecture, de mobilité ou de construction, ont énoncé leurs propositions afin de nourrir le débat.

Le logement, une crise profonde

Prenons le logement, sujet crucial s’il en est en Île-de-France. Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), s’exprimant devant la presse à la mi-février, ne cachait pas son amertume : « Le logement est la première préoccupation des Français, toutes les enquêtes le montrent, et il n’occupe pas la place qu’il devrait occuper dans le débat. » La présidente de l’USH s’exprimait ici pour la France entière. Mais le propos n’est que plus vrai dans la zone terriblement tendue qu’est l’Île-de-France.

La crise du logement et de la construction y est profonde et elle dépasse le problème du seul habitat social : les promoteurs immobiliers se plaignent amèrement d’une chute des permis de construire qui amplifiera encore les difficultés des populations à se construire un « parcours résidentiel » dans les années à venir.

Retrouvez l’intégralité de l’article, ainsi que l’ensemble des tribunes, dans le 35ème numéro d’Objectif Grand Paris.

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