Après de multiples rebondissements, Patrick Ollier retrouve son fauteuil de président de la Métropole du Grand Paris. Un second mandat de six ans qui
Après de multiples rebondissements, Patrick Ollier retrouve son fauteuil de président de la Métropole du Grand Paris. Un second mandat de six ans qui commence dans la complexité, puisqu’il a fallu écarter un autre candidat présenté par Les Républicains, Vincent Jeanbrun, maire de l’Haÿ-les-Roses et proche de Valérie Pécresse.
Coups de théâtre sur coups de théâtre. L’élection du président de la MGP, qui s’est déroulée durant la matinée du 9 juillet durant près de quatre heures au Palais des Congrès à Paris, n’aura pas été un long fleuve tranquille.
L’affaire, au départ, semblait pliée : Vincent Jeanbrun, maire de l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, avait été retenu par LR, le groupe majoritaire au sein de la Métropole, comme son candidat, par 54 voix contre 44 données à Patrick Ollier. Mais le jeune candidat, un proche de Valérie Pécresse, aurait promis la première vice-présidence à Rachida Dati, maire du 7ème arrondissement à Paris. Un choix impardonnable pour l’hôtel de ville de Paris : “C’aurait été un déni démocratique que d’écarter la maire de Paris. Nous sommes attachés à cette gouvernance partagée”, a expliqué Anne Hidalgo à l’issue du scrutin. La gauche et les centristes ont donc annoncé leur soutien à un autre candidat, l’UDI Philippe Laurent, arrivé en deuxième position au premier tour du scrutin pour cette présidence très disputée.
C’en était trop, du coup, pour LR, qui, majoritaire, ne pouvait voir échapper une présidence qui aurait été acquise à un centriste avec des voix de gauche et des LR “dissidents” !
La “gouvernance partagée” au cœur du scrutin
Patrick Ollier, qui ne s’était pas présenté au premier tour, est alors apparu comme le candidat du recours, à condition que les autres renoncent…
Ce qu’ils ont fait finalement, contraints et forcés par les circonstances, tandis que Patrick Ollier exprimait son “enthousiasme” et sa volonté de renforcer le “rassemblement” et la “gouvernance partagée”. Une profession de foi qui s’est conclue par 133 voix sur 137 au deuxième tour du scrutin.
“Quand on veut faire un putsch, on s’assure que les troupes suivront”, commentait ironiquement une maire à la suite du scrutin. De fait, la position de Vincent Jeanbrun, très acerbe dans sa critique d’une métropole qu’il voulait réformer profondément, avait pu déplaire jusque dans son propre camp.
D’autant que -Patrick Ollier l’a rappelé à tous- la réforme que tous les maires appellent de leurs vœux est, non pas entre les mains de la Métropole, mais bien du Parlement et de la Présidence de la République… Difficile, dans ces conditions, de faire miroiter un horizon que l’on est par définition incapable d’atteindre.