Paris : une stratégie de résilience en 30 actions

Paris : une stratégie de résilience en 30 actions

Après plus d’un an de rencontres, d’ateliers et d’échanges d’expériences, Paris concrétise son vœu de résilience

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Encouragées par la Fondation Rockefeller, 100 grandes villes du monde travaillent depuis trois ans à devenir plus résistantes aux chocs naturels et humains. Paris, membre du réseau, a bâti une stratégie dont découle une trentaine d’actions pour relever les défis du XXIe siècle.

Action ! Après plus d’un an de rencontres, d’ateliers et d’échanges d’expériences, Paris est enfin prête à passer de la théorie à la pratique pour concrétiser son vœu de résilience. L’aventure a commencé en 2015, lorsque la municipalité a ouvert le nouveau poste de « haut responsable de la résilience urbaine », à l’initiative de la Fondation Rockefeller. Pour fêter ses 100 ans, l’organisation philanthropique a débloqué 100 millions de dollars pour permettre à 100 villes du monde de bâtir une stratégie de résilience.

Mais en fait, qu’est-ce qui se cache derrière ce mot qui, depuis quelques mois, est dans la bouche de tous les communicants ? Sébastien Maire, le haut responsable parisien, a sa définition : « La résilience urbaine est la capacité d’un territoire à poursuivre ses objectifs de développement indépendamment des chocs majeurs et des stress chroniques (attaques terroristes, ouragan, émeutes urbaines, crise migratoires, etc.). » Pour lui donner corps, le Conseil de Paris a adopté, en septembre 2017, une stratégie de résilience qui repose sur une trentaine d’actions réparties en trois piliers.

Le premier, c’est la solidarité entre tous, qu’il s’agisse de la population, des administrations ou encore des entreprises. Pour construire cette « société inclusive et solidaire », la mairie de Paris s’est dotée, après les attentats de 2015, du Plan « Paris qui sauve ». Après avoir multiplié les défibrillateurs dans les lieux publics, la mairie ambitionne de former plus de 90 % des Parisiens aux gestes qui sauvent d’ici 2030. Autre action solidaire dont les contours sont à définir : faciliter la mise en relation entre aidants et aidés.

Un peu à l’image de la plateforme numérique mytroc.fr qui, depuis 2015, propose à tout un chacun de troquer des outils de bricolage, de la garde d’enfants ou encore des cosmétiques faits maison contre une guitare, des plantes ou des cours de danse. « Le troc est une solution en matière de lutte contre la pauvreté. Nous avons tous un savoir-faire qui peut aider quelqu’un », indique un membre de mytroc.fr. Aujourd’hui, le site compte 24 000 utilisateurs dans toute la France et 28 000 annonces déposées en troc de services, de biens et de prêts.

Découvrez la totalité de cet article dans le numéro 21 d’Objectif Grand Paris en kiosques dès le 10 Mars