Paris s’expose à la biennale internationale d’architecture de Venise

Paris s’expose à la biennale internationale d’architecture de Venise

Pour cette nouvelle édition du 26 mai au 25 novembre le commissariat du Pavillon Français sera assuré par le collectif d'architectes Encore Heureux, f

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Pour cette nouvelle édition du 26 mai au 25 novembre le commissariat du Pavillon Français sera assuré par le collectif d’architectes Encore Heureux, formée des architectes Nicola Delon, Julien Choppin et Sébastien Eymard, avec le projet « Lieux Infinis ».

Avec »Lieux Infinis », le collectif met en lumière des bâtiments qui parviennent à accueillir l’imprévu , offrir des zones de gratuité, intégrer des usages non programmés, permettre l’appropriation citoyenne, miser sur l’énergie collective, désirer la mise en commun… Il s’agit de lieux de culture, de travail et d’habitat. Des lieux publics, privés ou associatifs.

Des lieux qui interrogent sur la fonction et le métier même d’architecte : Faut-il construire des bâtiments ou faire des lieux ?

Le Pavillon français rend hommage à cinq Lieux Infinis franciliens qui incarnent aujourd’hui une nouvelle façon de vivre et de faire ensemble.

  • Le Centquatre-Paris
  • Les Grands Voisins (Paris)
  • Les Ateliers Médicis (Clichy-sous-bois)
  • Le 6B (Saint-Denis)
  • La Ferme du bonheur (Nanterre)

Le Pavillon français voudrait relever ce défi et être à l’image de cette générosité attendue. Pour cela l’Institut français, opérateur de ce pavillon, joint au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et au ministère de la Culture, s’engage par le projet Lieux infinis porté par l’agence Encore Heureux.

Cette notion d’infini pour des lieux nous oblige à changer notre regard. Elle nous amène à considérer que ces lieux seraient non finis, acceptant par cela l’imprévu dans leur usage et en conséquence les multiples possibilités de leur appropriation.

Pour cela, Encore Heureux a choisi d’associer dix lieux en France qui incarnent ces nouveaux modes de faire et qu’il considère inspirants pour ce qu’ils créent sur et avec leurs territoires. Ainsi, le Centquatre-Paris, l’Hôtel Pasteur, la Grande Halle, les Ateliers Médicis, la Friche la Belle de Mai, le Tri Postal, les Grands Voisins, le 6B, la Convention, la Ferme du Bonheur seront, sous une certaine forme, présents dans l’exposition et activeront le pavillon pendant les weekends de la Biennale.

Dans ce même esprit de pragmatisme et d’expérimentation, Encore Heureux a souhaité s’associer avec le Collectif d’architectes Etc pour réutiliser le matériau bois du Studio Venezia conçu par Xavier Veilhan pour la Biennale d’art contemporain dans ce même Pavillon.

Un cabinet de curiosité

Chacun des dix lieux est présenté par le prisme d’éléments choisis et soigneusement accrochés, comme aurait pu le faire un collectionneur d’espaces. En présentant des objets prélevés dans les lieux mêmes et des maquettes augmentées, nous cherchons à capter et à transmettre une partie de l’âme de ces lieux. Par une accumulation de fragments, il s’agit d’afficher l’étendue de nos attachements. À l’instar de Proust, nous partageons des madeleines.

Nous voulons montrer de quoi est fait un espace où l’on peut d’une certaine façon se sentir libre.

Exposer le sensible de ce qui fait lieu.

La valeur des lieux infinis tient à ce qui se construit pas à pas, à partir du déjà-là, en réunissant les voix d’une communauté d’acteurs souvent complexe. Dans l’action ou le recul réflexif, elles sont ici données à lire. Ce sont les paroles de celles et ceux qui portent les projets, les initient, les construisent, les étudient, les gèrent et les habitent.

Les activités y étant diverses et les chronotopies denses, les intérêts sont multiples et coexistent, ce qui oblige à des gouvernances partagées. Souvent ces lieux font apparaître et vivre une communauté que la ville a tendance à absorber dans l’anonymat quotidien. Ils sont d’une utilité qui ne se démontre que dans l’expérience vécue, invitant à entretenir et réhabiliter l’architecture invisible des relations sociales.

Construire certes, mais pour bâtir de nouvelles sociabilités.

Les trente-deux paroles individuelles ou collectives réunies sur ces murs sont extraites de textes et d’entretiens issus du catalogue de l’exposition. Elles sont illustrées de portraits réalisés par le dessinateur Jochen Gerner.

Un atlas

Les visiteurs du Pavillon sont invités à contribuer à un inventaire des lieux infinis répartis dans le monde. Pour leur permettre de renseigner des fiches mises à leur disposition, nous avons identifié certains traits de caractères récurrents, signes d’une énergie globale parmi les diversités locales.

Un lieu infini serait ainsi:

  • un lieu qui réveille un délaissé
  • un lieu inspirant mais non reproductible
  • un lieu d’accueil, de refuge, de solidarité
  • un lieu de travail, de vie, de fête
  • un lieu qui explore des gouvernances collectives
  • un lieu qui cultive l’inattendu
  • un lieu sans obligation de consommer
  • un lieu avec de la hauteur sous plafond
  • un lieu fragile et puissant à la fois

Cet atlas collaboratif est le signe de tendances et de démarches qui dépassent les frontières.

Un atelier

Cet espace de travail et de programmation est investi par les acteurs des dix lieux invités qui y interviennent régulièrement, à tour de rôle ou collectivement, durant les six mois de l’exposition. Le Pavillon est alors activé et se transforme en espace d’expérimentation, de travail et de conception collective.

LE CENTQUATRE (PARIS): Un établissement public culturel municipal dans les anciennes pompes funèbres qui mêle l’innovation artistique et l’appropriation populaire des pratiques amateurs.

 

LES ATELIERS MÉDICIS (CLICHY-SOUS-BOIS): Préfiguration d’un laboratoire de création artistique, d’envergure internationale au cœur des quartiers déclassés de la banlieue parisienne.

 

LES GRANDS VOISINS (PARIS): Une expérience d’ampleur équilibrant l’accueil d’urgence, le développement économique et l’activation publique.

 

LE 6B (SAINT-DENIS): Dans un immeuble de bureau voué à la démolition, un lieu de création et de diffusion où des centaines de résidents mutualisent les espaces, les expériences et les espérances.

 

LA FERME DU BONHEUR (NANTERRE) : Lieu expérimentant des pratiques alternatives de culture artistique, gastronomique, scientifique et agricole. 

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