Une cinquantaine d’entreprises ont signé le Pacte « Paris Action Climat Biodiversité » 2022. Elles s’engagent à respecter une douzaine d’engagements e
Une cinquantaine d’entreprises ont signé le Pacte « Paris Action Climat Biodiversité » 2022. Elles s’engagent à respecter une douzaine d’engagements et à mettre en œuvre des actions concrètes en matière de transition écologique. Le groupe La Poste, Enedis ou encore Pariseine témoignent.
14. C’est le nombre d’entreprises qui ont rejoint le dispositif « Paris Action Climat Biodiversité », qui totalise aujourd’hui 52 membres. Lancée en 2012 par la Mairie de Paris via son Plan Climat, cette initiative encourage les acteurs économiques à s’investir dans des actions concrètes en matière de transition écologique.
Le 22 novembre dernier, un Pacte a été signé par l’ensemble des entreprises qui se sont engagées à respecter une douzaine d’engagements. On retrouve la réduction des gaz à effet de serre, la réalisation d’espaces végétalisés sur l’espace public et/ou privé, le financement de projets durables ou encore le partage d’expériences pour favoriser le déploiement de guides pratiques.
Font partie des signataires des enseignes aussi connues que Monoprix, Franprix, le groupe Casino et Castorama. Dans le domaine des transports, la RATP et la SNCF ont répondu présents. Parmi les acteurs de l’immobilier, on retrouve Altarea et Icade, et parmi les institutionnels, les groupes Caisse des dépôts et La Poste. Face aux enjeux liés à la logistique urbaine, ce dernier ambitionne d’atteindre l’objectif « zéro émission de carbone » à horizon 2025 à Paris, notamment en doublant le nombre de véhicules électriques. En parallèle, le Groupe prévoit d’acquérir 8 000 véhicules électriques sur le plan national et 1 000 vélos cargo. Sur le plan immobilier, La Poste possède 9 600 bâtiments en France, soit l’équivalent de 6 millions de mètres carrés.
« Nous nous engageons à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 », annonce Florence Pavageau, déléguée régionale du Groupe La Poste Ile-de-France.
Des nichoirs pour Enedis
De son côté, le gestionnaire de réseaux électriques Enedis, autre signataire du Pacte, travaille depuis une quinzaine d’années avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Objectif : « diminuer l’impact des ouvrages nécessaires à la distribution d’électricité sur les paysages et l’avifaune », indique l’entreprise sur son site internet. Bien que son réseau soit principalement enterré, Enedis dispose d’une trentaine d’installations industrielles de transformation d’électricité en surface. L’entreprise a créé une dizaine de postes supplémentaires pour y installer des nichoirs, dans des lieux propices au développement de certaines espèces en voie de disparition, sur les conseils de la LPO. Parmi eux, les moineaux.
« Certaines installations industrielles protégées sont devenues de petits sanctuaires », indique Marion Lemaire, directrice Relations Territoire Paris au sein d’Enedis.
Des jardins sur dalle
Dernier exemple avec Pariseine, structure spécialisée dans la transformation urbaine, qui s’est lancée, il y a quelques années, le défi de végétaliser la dalle du quartier de Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement. « Nous avons transformé cette dalle de cinq hectares, recouverte de carrelage, en une succession de jardins », explique Ariane Bouleau, directrice générale de Pariseine. La structure a fait appel à différents paysagistes pour que chaque jardin soit unique. « Nous avons des jardins qui contiennent de 30 centimètres à 1,5 mètre d’épaisseur de terre », précise Ariane Bouleau. Résultat : une centaine d’arbres et plus de 700 arbustes ont été plantés sur la moitié de la surface de la dalle qui compte, en outre, des nichoirs pour insectes et oiseaux.
« Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des moineaux, des mésanges et toute une collection d’insectes », ajoute Ariane Bouleau.
Un encouragement pour Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris en charge de la végétalisation de l’espace public et de la biodiversité. « En France, nous constatons une diminution de 20 % des espèces terrestres depuis le début du 20e siècle. C’est pourquoi nous menons une stratégie de reconquête de la biodiversité, avec notamment l’objectif de planter 1 000 arbres d’ici fin mars », conclut-il. De quoi en faire des supports de biodiversité, mais aussi participer à réduction des ilots de chaleur dans la capitale.
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