Logements, transports, simplification : comment la Région veut relancer l’économie

Logements, transports, simplification : comment la Région veut relancer l’économie

Le 3 octobre 2016, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, tentait de rassurer les membres du Syndicat national du béton prêt à l’emp

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Le 3 octobre 2016, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, tentait de rassurer les membres du Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE) en énonçant ses mesures pour relancer l’économie francilienne. Des professionnels à la recherche d’une d’une reprise durable de la construction mais aussi d’une « gouvernance lisible ».

Pour répondre aux attentes du SNBPE, Valérie Pécresse a assuré une hausse de 50 % des cessions de l’Établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF) sur les cinq prochaines années. L’EPFIF, dont les acquisitions foncières avoisinent les 360 millions d’euros par an, possède plusieurs millions de mètres carrés de terrains constructibles.

Plus encore, la présidente de la région Île-de-France mise sur une réduction du nombre de logements sociaux pour inciter les maires les plus récalcitrants à construire. « L’EPFIF a plus que respecté les obligations de la loi SRU. L’Établissement exigeait la construction de 30 % de logements sociaux par opération, voire 50 % sur le territoire des villes en carence. Maintenant, il en fixera tout juste 25 % », a-t-elle indiqué.

120 millions d’euros d’économie

Du côté des transports en commun, il s’agit de développer davantage le réseau. Sur la liste des priorités : le prolongement du RER E depuis Saint-Lazare jusqu’à Mantes-la-Jolie, prévu pour 2023. Si la Région déclare avoir ajouté un milliard d’euros à son financement, elle espère pouvoir en faire autant pour d’autres lignes : « Nous avons économisé 120 millions d’euros sur notre budget de cette année, du jamais vu en sept ans ! Cette somme sera directement réinvestie », avance Valérie Pécresse, pour qui « chaque euro dépensé » compte.

Un argument mis en avant pour appuyer sa volonté de créer une grande agence de mobilité francilienne qui resterait sous la tutelle des élus. Une pique ouvertement lancée à la Métropole du Grand Paris (MGP) et à la Société du Grand Paris : « Il manque plusieurs millions d’euros pour construire les gares d’interconnexion comme Saint-Denis Pleyel, Bry-Villiers-Champigny et La Défense. À force de multiplier les acteurs, on multiplie aussi les angles morts… et il n’y a personne pour payer ! »

Enfin, la présidente de la région Île-de-France appelle à moins de bureaucratie pour relancer l’économie francilienne, estimant que les frais de fonctionnement de certaines couches administratives pourraient être utilisés à meilleur escient. Une nouvelle fois dans son collimateur, la MGP dont elle espère toujours la disparition, dix mois après sa naissance. « Heureusement, d’ici la présidentielle, la MGP n’aura pas réalisé grand-chose… C’est donc le moment de créer un statut particulier pour une région-métropole possédant toutes les compétences », conclut-elle.

De leur côté, les membres du SNBPE restent dans l’attente de la concrétisation des réformes annoncées et n’ont pas manqué de rappeler à Valérie Pécresse ses promesses pour sa mandature, notamment « la construction de 80 000 logements et de 100 nouveaux quartiers basse consommation ».