Le tourisme francilien dans la tourmente

Le tourisme francilien dans la tourmente

En 2019, l’Île-de-France est restée la première destination mondiale pour les touristes, avec des chiffres très stables par rapport à 2018, malgré l’a

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En 2019, l’Île-de-France est restée la première destination mondiale pour les touristes, avec des chiffres très stables par rapport à 2018, malgré l’ampleur des mouvements sociaux. D’ores et déjà, il apparaît évident qu’il en ira tout autrement en 2020 et les professionnels s’y préparent…

Jusqu’en janvier dernier, tout allait pour le mieux dans le ciel sans nuages du tourisme francilien : malgré les mouvements sociaux qui ont agité la SNCF ces derniers mois et malgré l’épisode “Gilets jaunes”, les chiffres sont restés très stables en 2019, qu’il s’agisse du nombre des touristes accueillis ou des revenus engrangés par les professionnels.
Avec plus de 50 millions de visiteurs, la région a d’ailleurs atteint un nouveau record de fréquentation, même si les incertitudes autour du Brexit ont découragé une clientèle britannique traditionnellement très présente et si les tensions commerciales mondiales ont quelque peu freiné la venue des Proche et Moyen-Orientaux. Dans les mois qui viennent, il risque d’en aller tout autrement. D’ores et déjà, les professionnels du tourisme ne peuvent que constater l’effet dévastateur de la menace planétaire que constitue le Coronavirus. Dès les premiers mois de 2020, les visiteurs asiatiques se sont considérablement raréfiés tandis que la clientèle chinoise disparaissait à Paris. Or, les ressortissants chinois constituent la cinquième clientèle internationale pour la région, la deuxième en termes de dépenses, et ils ont représenté un milliard d’euros de recettes l’an dernier.

Prévisions alarmistes

Avec une épidémie arrivée en Europe et en France, “les prévisions deviennent beaucoup plus alarmistes », a noté Valérie Pécresse lors de sa présentation des résultats du secteur il y a quelques jours. À titre de comparaison, l’épidémie de Sras « avait eu un effet très fort sur les déplacements des touristes asiatiques, avec une baisse de 300.000 visiteurs en 2003 par rapport à 2002 », a rappelé la présidente de la Région.
Au-delà de cette perte directe, considérable s’agissant d’une clientèle traditionnellement dépensière, c’est tout un état d’esprit qui change : même dans les secteurs géographiques qui ne sont pas -encore- très touchés, les annulations de réservations se succèdent, l’inquiétude conduisant un peu partout à se cadenasser chez soi plutôt qu’à multiplier les projets.
C’est pourtant les voyagistes, les compagnies aériennes et les tour-opérateurs qui sont, parmi les professionnels du tourisme francilien, les plus touchés pour l’instant par la grande peur qui agite les populations : tous ceux qui avaient prévu de se déplacer en Asie ou en Italie y renoncent, par choix ou par obligation, qu’il s’agisse de voyages d’affaires ou de loisirs.

 

©Photo : Devetpan