Réinventer… le quartier Maine-Montparnasse

Réinventer… le quartier Maine-Montparnasse

« Prolonger la rue de Rennes jusqu’à la gare Montparnasse ». Voilà l’idée qui sous-tend l’appel à manifestation d’intérêt qui sera lancé prochainement par la Ville de Paris en vue du réaménagement du quartier Maine-Montparnasse.

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« Prolonger la rue de Rennes jusqu’à la gare Montparnasse ». Voilà l’idée qui sous-tend l’appel à manifestation d’intérêt qui sera lancé prochainement par la Ville de Paris en vue du réaménagement du quartier Maine-Montparnasse.

Pour le reste, « la programmation est libre… à condition d’intégrer des éléments d’intérêt général », indiquait Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris en charge de l’Urbanisme, lors de la présentation de la démarche, à l’Hôtel de ville, le 9 mars.

Pour la maire, Anne Hidalgo, l’objectif est double. Il vise à « conjuguer le renforcement de l’attractivité du quartier Maine-Montparnasse avec le souci de la qualité de vie de ses habitants et de ceux qui y travaillent ».

De fait, le commerce constituera un axe important de la réflexion. « Le potentiel de commercialité n’est pas exploité à fond », estime pour sa part Gilles Vuillemard, président du syndicat des copropriétaires de l’EITMM (Ensemble immobilier tour Maine-Montparnasse), partenaire du projet. Jean-Louis Missika plaide, lui, pour « une offre équivalente en termes de mètres carrés et de chalandise, mais avec une organisation, une urbanité différentes ».

En outre, le réaménagement du quartier devra intégrer les différentes rénovations ou mutations déjà à l’œuvre : celle de la gare Montparnasse, de la tour du même nom, de la tour CIT (appel à projets en cours), ainsi que, plus loin, du centre commercial Gaîté-Montparnasse ou encore du Musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin, qui doit déménager à l’automne 2019.

« C’est compliqué, mais c’est faisable », commente Jean-Louis Missika, qui assure avoir « veillé en permanence à ce qu’aucun de ces projets n’obère la possibilité de définir un projet urbain ».

Le périmètre opérationnel porte sur 9 ha, de la place du 18 juin 1940, en haut de la rue de Rennes, à la place Raoul Dautry, devant la gare Montparnasse, et de la rue du Départ à celle de l’Arrivée, avec la possibilité pour les candidats d’intégrer le boulevard de Vaugirard et l’avenue du Maine. Sans présager des solutions proposées, le projet fera l’objet d’une déclaration de projet, souligne Jean-Louis Missika, « donc on sortira du PLU ».

Le prochain Conseil de Paris, qui se tiendra du 20 au 22 mars, examinera une délibération pour signer un groupement de commande avec l’EITMM pour le marché de maîtrise d’oeuvre urbaine. L’appel à manifestation d’intérêt sera lancé dans la foulée, puis quatre équipes pluridisciplinaires seront sélectionnées au mois de juillet.

Le dialogue compétitif sera ensuite ouvert, pour une désignation du lauréat début 2019. Une première tranche du nouveau quartier pourrait être livrée pour les JO, en 2024. Le projet sera financé à parité entre la Ville de Paris et le syndicat de copropriétaires de l’EITMM.

Magali Tran

 

Crédit photo : © Nouvelle AOM / Luxigon 3