La Métropole légitime sa Zone à faibles émissions

La Métropole légitime sa Zone à faibles émissions

Contestée il y a quelques mois encore, la Zone à faibles émissions (ZFE) votée par la Métropole du Grand Paris (MGP) fin 2018 semble aujourd’hui légit

Le projet de rénovation de la gare du Nord abandonné
Revitalisation des centres-villes : le Sénat fait valoir un « Pacte »
Deux taxes supplémentaires pour financer le Grand Paris Express

Contestée il y a quelques mois encore, la Zone à faibles émissions (ZFE) votée par la Métropole du Grand Paris (MGP) fin 2018 semble aujourd’hui légitimée par différentes associations. C’est ce que déclare la Métropole dans un communiqué en date du 5 avril 2019.

D’après elle, dans son bilan annuel 2018, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France (Airparif) affirme que 85% des franciliens, soit 10 millions de personnes, sont encore exposés à un air de mauvaise qualité dans les zones qu’ils fréquentent. Toujours selon la MGP, l’UNICEF s’alarme, dans un rapport du 4 avril 2019, annonçant que « trois enfants sur quatre en France respirent un air toxique ». Au vu de la situation, le Fonds de l’ONU pour l’enfance prône, quant à lui, « une généralisation des ZFE ambitieuses prenant notamment en compte les lieux sensibles (hôpitaux, écoles etc.) ». Des faits inquiétants sur lesquels la Métropole s’appuie pour justifier ses initiatives. « Lorsqu’une organisation internationale fait le même constat que des autorités européennes, nationales et locales, à savoir qu’il y a urgence, pour des raisons sanitaires, à lutter efficacement contre la pollution de l’air, notamment dans les zones denses, les élus doivent prendre leurs responsabilités en adoptant des décisions courageuses ! C’est la raison pour laquelle la Métropole du Grand Paris met en place une ZFE », a déclaré Patrick Ollier, président de la MGP.

Pour rappel, en novembre 2018, la MGP annonçait la mise en place, au 1er juillet 2019, d’une ZFE dans toutes les villes situées à l’intérieur de l’A86. Objectif : restreindre la circulation des véhicules les plus polluants et améliorer ainsi la qualité de l’air. Les véhicules Crit’Air 5 (c’est-à-dire ceux immatriculés entre janvier 1997 et décembre 2000 pour les diesel, et avant 1997 pour les moteurs à essence) seront les premiers à se voir refuser l’accès aux 131 villes de la Métropole. D’ici 2024, la MGP compte élargir cette restriction à tous les véhicules diesel. « Pour les véhicules avec certificat d’immatriculation de collection, une dérogation spécifique est d’ores et déjà prévue », a précisé Patrick Ollier lors de sa rencontre avec Jean-Louis Blanc, président de la Fédération française des véhicules d’époque.

© DR