JO-2024 : un front « anti-JO » se développe

JO-2024 : un front « anti-JO » se développe

Les Jeux Olympiques, volontiers qualifiés de « grande fête populaire » par les pouvoirs publics, ne sont pas considérés comme tels par tout le monde… 

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Les Jeux Olympiques, volontiers qualifiés de « grande fête populaire » par les pouvoirs publics, ne sont pas considérés comme tels par tout le monde…  Au Parc de la Courneuve, un nouveau « front anti-JO » a donné de la voix dimanche dernier (13 décembre). Son inquiétude majeure : la disparition des espaces verts. 

Pour le collectif « Notre parc n’est pas à vendre », à l’origine de la manifestation organisée dans le parc départemental Georges-Valbon, à Dugny, les Jeux Olympiques constituent « une aberration écologique ». Ses membres, dont certains s’étaient déjà mobilisés contre le projet dit de « Central Park à la française » il y a quelques années, considèrent qu’il convient avant tout de sauver des espaces verts qui manquent cruellement, par ailleurs, en Seine-Saint-Denis. Rappelons que le parc départemental Georges-Valbon, avec une superficie de près de 420 hectares installés à cheval sur la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise, est le plus grand parc de la région en dehors des bois parisiens. 

Le rassemblement de Dugny prend place dans un ensemble d’actions organisées par le « comité citoyen de vigilance des JO-2024 » sous le nom de « Toxic tour ». Il s’agit, explique un des membres du groupe, d’une série de visites guidées sur les sites olympiques de Seine-Saint-Denis dont l’objectif est de montrer « les impacts concrets en termes de pollution, de nuisances et d’endettement public qu’auront les décisions politiques des JO-2024 ». 

Le groupe a ainsi organisé une manifestation devant le chantier du village olympique et le quartier Pleyel, en pleine transformation du fait du Grand Paris Express. 

Une bataille judiciaire a également été lancée par l’association « Vivre à Pleyel » qui, avec quatorze autres requérants, a déposé un recours devant le Conseil d’Etat, notamment contre un projet d’aménagement d’échangeurs autoroutiers pour la desserte du village des athlètes. 

A Dugny, parmi les opposants aux JO, se trouvait aussi un collectif de défense des jardins ouvriers des Vertus d’Aubervilliers, qui occupent aujourd’hui 26 000 mètres carrés, et qui pourraient se voir grignotés par les aménagements liés à la future piscine d’entrainement olympique. Pour les défenseurs des jardins ouvriers, « il est indispensable de sanctuariser les Jardins ouvriers des Vertus », et de construire « un véritable écoquartier » et une piscine olympique « sincèrement écoresponsable ». 

 

Photo : Les infrastructures sportives du nord de Paris en 2024… telles que projetées. ©Luxigon