Le 10 octobre 2016, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), annonçait la liste des 61 sites lauréats de l’appel à projets Inve
Le 10 octobre 2016, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), annonçait la liste des 61 sites lauréats de l’appel à projets Inventons la Métropole du Grand Paris, devant un auditoire de plus de 1 000 personnes, composé de maires et d’entreprises. Organisée en partenariat avec la Région Ile-de-France et la Société du Grand Paris, cette compétition permettra, pour sa première session, le développement de projets urbains sur 225 hectares. Retour sur le premier chantier de la MGP.
Lancé en février 2016, l’appel à projets Inventons la Métropole du Grand Paris semble victime de son succès. Établi sur le modèle de Réinventer Paris, ce concours propose aux maires de la Métropole du Grand Paris (MGP) de mettre des terrains aménageables à disposition de groupements composés d’architectes, de promoteurs et d’investisseurs. D’après Patrick Ollier, président de la MGP, l’appel à projets métropolitain a dépassé les pronostics : « À l’époque, j’entendais dire que seules une vingtaine de communes participeraient. Début septembre, on était à une soixantaine de villes pour 112 sites », déclare-t-il.
Comment expliquer une telle participation ? Les communes membres de la MGP n’ont pas été les seules à concourir. Les villes incluses dans les Hubs du Grand Paris (nom donné à des secteurs à fort potentiel de développement en raison, par exemple, de l’implantation de nouvelles gares du Grand Paris Express ou de leur statut de villes nouvelles) ont également proposé des terrains. C’est le cas de communes situées dans les départements de l’Essonne et de Seine-et-Marne, à l’instar de Courcouronnes et Lieusaint.
Des critères pas toujours remplis
Autre raison pouvant justifier un tel engouement : la plupart de ces communes projetaient déjà de développer des projets sur ces terrains. Mais l’aubaine d’ouvrir leur site à des architectes parfois renommés, d’obtenir des fonds de la part d’investisseurs et de bénéficier de coups de projecteur apportés par le concours n’a pas échappé aux élus. Preuve en est que certains ont tout de même choisi de participer alors que les critères d’accès au concours n’étaient pas remplis lors de la visite préalable des équipes de la MGP à l’été 2016. À Ivry-sur-Seine, aucun certificat de dépollution en vue ; à Évry-Corbeil, aucun terrain de disponible pour agrandir le Genopole. Mais toutes ont à coup sûr rempli le cahier des charges dans lequel sont inscrites les règles du Plan local d’urbanisme à respecter ainsi que les grandes orientations du projet que la municipalité souhaite voir développer.
Malgré ces quelques manquements, la MGP s’est dit prête à donner leur chance à tous les sites. Mais pas au même moment. Les 61 terrains les plus aboutis ont été sélectionnés le 10 octobre 2016. Une deuxième, voire une troisième session pourrait être organisées fin 2017. « Avec 112 sites, on estime que près de 400 projets seront proposés par les groupements. En une seule session, il n’y aurait pas assez d’argent ni assez de professionnels pour tous les sites », fait remarquer Patrick Ollier.
Prochaine étape le 13 janvier 2017 : les groupements (environ trois seront retenus par site) devront remettre leur proposition de projets. « Ces dates doivent être respectées. Le grand danger serait de retarder les investissements », conclut Jean-François Carenco, préfet de la région Île-de-France.