Avec In&di, Icade anticipe la réversibilité

Avec In&di, Icade anticipe la réversibilité

En 2026, Aubervilliers pourrait accueillir un bâtiment de 60 000 mètres carrés conçu pour être réversible si besoin. Porté par Icade, In&di est

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En 2026, Aubervilliers pourrait accueillir un bâtiment de 60 000 mètres carrés conçu pour être réversible si besoin. Porté par Icade, In&di est cependant pour l’heure consacré au tertiaire et il attend encore ses investisseurs.

Penser la réversibilité d’un immeuble dès sa conception. C’est le pari que se sont lancé Icade et l’architecte Anne Demians. Un permis de construire devrait être déposé pour un immeuble de bureaux situé à Aubervilliers, au sein d’un parc d’affaires de 60 hectares, à quelques pas de la station de métro Front Populaire.

Le bâtiment de 60 000 mètres carrés, baptisé « In&di », devrait dans un premier temps accueillir environ 6 000 salariés. Mais en réalité, la programmation pourrait changer au besoin : c’est ce qu’Anne Demians et Icade appellent des « Immeubles à destination indéterminée », un label déposé en 2016 lors de la conception des immeubles Black Swans à Strasbourg. Dans l’Est, les deux acteurs ont livré en 2019, sur 30 000 mètres carrés, un ensemble d’immeubles mêlant logements, bureaux, hôtel ou encore résidence étudiante.

L’équipe retente ce concept pour la seconde fois dans le Grand Paris. « Le règlement d’urbanisme de cette zone n’autorise que la réalisation d’immeubles tertiaires, mais cela peut évoluer avec les besoins croissants en logement », indique Emmanuelle Baboulin, directrice foncière tertiaire au sein d’Icade.

Un « droit à la lumière »

Quels sont les ingrédients pour faciliter la réversibilité d’un immeuble de bureaux en logements ? Pour Anne Demians, cela passe d’abord par la conception d’une « trame unique » à l’intérieur du bâtiment. Ici, la façade et les noyaux centraux sont porteurs, ce qui permet une plus grande liberté dans le cloisonnement des espaces.

En outre, la hauteur sous plafond nécessaire à l’usage des bâtiments tertiaires permettrait d’offrir davantage de lumière naturelle aux logements. Un « droit à la lumière » que l’architecte défend pour une amélioration environnementale des futurs logements.

Perspective côté jardin du projet In&di, par Icade et Anne Demians

L’immeuble In&di, vue depuis le coeur d’ilot végétalisé. ©Anne Démians.

Côté espaces extérieurs, l’immeuble de bureaux proposera des coursives qui pourront devenir des balcons, avec possibilité d’adjoindre des loggias. Autre particularité : les balcons seront ornés d’une sérigraphie opaque dans la partie basse et plus claire en partie haute afin d’agir comme des brise-soleil. Ces derniers participent ainsi à la régulation de la température intérieure.

Enfin au rez-de-chaussée, les concepteurs ont prévu une hauteur sous plafond suffisamment élevée pour pouvoir accueillir tout type de services, aussi bien à destination de salariés d’entreprises que d’habitants, voire même des locaux d’activités.

Deux cents millions d’euros

À noter que s’il fallait reconvertir l’In&di en opération d’habitation, ce dernier proposerait environ 175 logements de différentes typologies. Montant de l’investissement prévu, quelle qu’en soit la finalité : 200 millions d’euros.

« Ce n’est pas beaucoup plus élevé que pour un immeuble n’offrant pas cette réversibilité. Mais après sa réalisation, la transformation en immeuble de logements sera très sensiblement moins coûteuse que la démolition-reconstruction ou la restructuration d’un immeuble de bureaux classique. Le bilan carbone, quant à lui, sera évidemment nettement meilleur ! » – Emmanuelle Baboulin, directrice foncière tertiaire au sein d’Icade.

Le groupe Icade ne prendra cependant pas le risque de lancer l’opération de bureaux « en blanc ». Il se donne un an, le temps d’obtenir le permis de construire, pour trouver un ou plusieurs occupants. Dès lors, les travaux commenceraient au plus tôt en 2023, pour une livraison en 2026, « que ce soit une opération de bureaux, de logements ou une mixité d’usage tertiaire et résidentiel, en fonction du souhait des collectivités et de la demande. C’est tout l’intérêt du projet », conclut Emmanuelle Baboulin.

 

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à l’immobilier tertiaire dans le 34ème numéro d’Objectif Grand Paris.

 

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