La réponse est attendue demain, les élus s'inquiètent
Avec l’annonce ce dimanche du renoncement de la France à l’exposition universelle de 2025, la tension est montée d’un cran quand à la date de livraison de la ligne 18 du Grand Paris Express et au delà c’est l’inquiétude profonde qui se fait sentir pour l’avenir économique de certains territoires liés au report de la construction du nouveau métro.
Dimanche 21 janvier : c’est officiel, l’exposition universelle n’aura pas lieu en France. Dans un courrier envoyé au délégué interministériel Pascal Lamy, Edouard Philippe annonce le retrait de la candidature française à l’Exposition de 2025 pour des raisons financières. Une annonce qui fait l’effet d’une douche froide non seulement pour le président du comité Expo France 2025, Jean-Christophe Fromentin, mais également pour les élus des communes que la future ligne 18 devait desservir. Dans une interview accordée sur RTL ce lundi, J-C Fromentin ne cache pas sa colère et son désarroi « ce que l’Etat n’a pas réussi à faire avec le métro du Grand Paris, il l’impute à l’exposition universelle …/… je vous parie de l’Etat ne sera pas capable cette semaine d’annoncer effectivement que la ligne 18 sera au rendez-vous de 2025 » explique le maire de Neuilly.
Joint par téléphone, Grégoire DE LASTEYRIE, Maire de Palaiseau, Président de l’Union des élus pour la ligne 18 et conseiller régional d’Île-de-France est également très pessimiste.
« Nous aurons probablement une réponse du gouvernement dans la journée de demain, selon des informations confidentielles. La ligne 18 devait, à l’origine, être livrée en 2020. Dans le meilleur des cas nous auront une annonce pour 2024 et le pire des cas sera l’horizon 2028 voire 2029. Quand à l’annulation pure et simple, elle nous semble impensable. Il faut bien comprendre que si la livraison de la ligne est reportée à 2028, il ne se passera plus rien sur le plateau de Saclay, tant du coté de l’urbanisme que du coté des investissements. A terme, ce sont 60 000 étudiants, 10 000 enseignants chercheurs et des milliers de salariés qui sont attendus sur le plateau, sans moyen de transport digne de ce nom pour le desservir. Et l’Etat aura envoyé le cœur de la recherche française dans des champs desservis par des bus. Nous sommes le seul cluster mondial à ne pas avoir de transport en commun. »
Mais il n’y a pas que la ligne 18 qui inquiète les élus. Ce matin, les maires de 6 communes (Sevran, Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois, Montfermeil, Chelles, et Noisy-le- Grand) qui doivent être desservies par la ligne 16 ont également écrit à Emmanuel Macron pour lui rappeler que l’objectif de 2020 est un impératif aux enjeux économiques importants.