Gares à Champigny-sur-Marne : des architectures qui racontent l’histoire d’un territoire

Gares à Champigny-sur-Marne : des architectures qui racontent l’histoire d’un territoire

L’architecte Thomas Richez fait partie des professionnels qui conçoivent les deux gares du Grand Paris Express à Champigny-sur-Marne ainsi que le

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L’architecte Thomas Richez fait partie des professionnels qui conçoivent les deux gares du Grand Paris Express à Champigny-sur-Marne ainsi que le site de maintenance du futur métro. Retour sur l’architecture des gares, sur leur aménagement intérieur mais aussi sur les manifestations artistiques prévues en leur sein.

L’architecte des deux gares de Champigny-sur- Marne, c’est lui. Thomas Richez fait partie des têtes pensantes qui réaliseront trois ouvrages massifs, innovants et porteurs d’espoir pour les 103 000 voyageurs journaliers attendus sur ces deux stations du Grand Paris Express. À ses côtés, son agence Richez Associés et l’ensemble du groupement mené par l’entreprise Systra qui a remporté, en appel d’offres, à l’époque, la conception de 7 gares du Grand Paris. Lorsqu’il a fallu choisir les gares sur lesquelles il allait travailler, l’architecte n’a pas réfléchi longtemps.

Entre Champigny-sur-Marne et Thomas Richez, c’est à la fois une histoire professionnelle et personnelle. « J’ai travaillé sur la requalification de la RD4, au niveau de la rue Jean-Jaurès, il y a une vingtaine d’années. J’ai également fréquenté les guinguettes de l’île du Martin Pêcheur lorsque j’étais plus jeune », se souvient-il. Mais aujourd’hui, il n’est plus question de musique ou de verres au bord de la Marne. C’est une autre paire de manches qui attend l’architecte, à quelques mois du top départ de la construction de la partie immergée des gares.

Celle de Champigny Centre recèle certaines références à l’histoire de la ville. Il y a la Marne bien sûr. L’architecte la met « en scène comme un passage sous la nappe d’eau », au plafond de la gare. Ici, l’image du fleuve sera plutôt métallique et parfois incrustée de leds. Il y a la meulière aussi, utilisée à Champigny pour la construction de nombreux pavillons. Un matériau que l’on retrouve également sur le viaduc (support des voies ferrées pour le transport de fret), sur lequel s’adossera la future gare.

Films en gare

À Bry-Villiers-Champigny, changement de décor. « Le maire de Bry-sur-Marne a rappelé l’importance des domaines du son et de l’image sur le territoire », indique l’architecte. Le thème de la photographie rythmera ainsi le parcours des usagers sur les murs et au plafond de certains espaces de la gare. En outre, l’artiste Ange Leccia prévoit de faire installer un grand écran de 40 mètres de longueur et 5,5 mètres de largeur sur lequel on pourra voir une succession de levers de soleil filmés dans diverses parties du monde. Autre élément déterminant de cette gare située au milieu de trois communes : la lumière naturelle, visible jusqu’à une vingtaine de mètres de profondeur grâce à une monumentale baie vitrée orientée plein sud.

Pour la gare de Champigny Centre, c’est l’artiste Michel- Angelo Pistoletto qui apposera sa signature à coups de couleurs et de lumières, « sur le thème des différentes langues parlées dans la ville », précise Thomas Richez. Si l’art est censé apporter de la vie en gare, il est aussi prévu que les abords gagnent en dynamisme grâce à la réalisation de projets dits « connexes ». « La structure de la gare de Champigny Centre est faite pour supporter 8 niveaux supplémentaires au-dessus », poursuit l’architecte. Ce bâtiment, dont on ne connaît pas encore les contours ni la fonction, devra être un marqueur fort annonçant la présence de la gare.

À Bry-Villiers-Champigny en revanche, pas de superposition. La gare sera conçue de sorte qu’un bâtiment pourra venir s’adosser à l’une des façades.

Les deux gares de Champigny-sur-Marne ont bien d’autres secrets à dévoiler, même si tous les désirs des concepteurs n’ont pu être satisfaits, faute de budget nécessaire au fur et à mesure des années. « Il a fallu trouver des économies. On a par exemple simplifié des détails ou misé sur des matériaux un peu moins coûteux, à qualité presque égale. Mais, à la fin, on améliore le projet. Simplifier, c’est aussi clarifier », conclut Thomas Richez.

Retrouvez l’intégralité de l’article, ainsi que l’ensemble du dossier Territoire consacré à Champigny-sur-Marne, dans le 33ème numéro d’Objectif Grand Paris.

Légende et crédit photo : perspective de la gare de Champigny Centre – Ligne 15 Sud ; Ligne 15 Est – Societe du Grand Paris Richez & Associes.