Et demain, on fait quoi ? Des architectes répondent

Et demain, on fait quoi ? Des architectes répondent

Le Pavillon de l'Arsenal a rouvert le 16 juin et présente, jusqu'au 6 septembre, l'exposition "Et demain, on fait quoi ?" L'idée : réunir les réflexio

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Le Pavillon de l’Arsenal a rouvert le 16 juin et présente, jusqu’au 6 septembre, l’exposition « Et demain, on fait quoi ? » L’idée : réunir les réflexions d’architectes, d’urbanistes ou encore de professionnels de l’immobilier sur les problématiques urbaines révélées par la crise sanitaire. 

Fermé pendant le confinement, le Pavillon de l’Arsenal n’a pas oublié de prévoir sa réouverture. Dès le 16 avril, l’institution a décidé de profiter de cette période spéciale pour inviter ceux qui le souhaitent à réfléchir à ce fameux « monde d’après », en lançant sa plateforme en ligne « Et demain, on fait quoi ? »

De Christine Leconte, présidente de l’Ordre des architectes Île-de-France à Baptiste Miremont, un étudiant d’AgroPariTech à l’Université Paris-Saclay en passant par Emmanuel Versin, agent immobilier, les contributeurs ont été nombreux. Gouvernance, mobilité, logement, climat, plus de 150 textes ont été recueillis sur des sujets très divers.

On note des préoccupations récurrentes intensifiées par la crise sanitaire comme le besoin de villes plus vertes et plus spacieuses. Pour Mathieu Morlo, entrepreneur de la Proptech, « des limites géographiques et d’aménagement s’imposent certes à certaines villes, mais bien d’autres pourraient facilement s’étendre afin de gagner en espace. » Paris par exemple, qui, pour les architectes Cyril Brulé, Peggy Garcia et Mathieu Mercuriali, « pourrait améliorer ses conditions d’habitabilité et offrir un autre cadre de vie à ses habitants en créant des liens avec son territoire proche. » Mélanie Gasté, paysagiste, recommande, elle, de « repenser la ville par le vide »… On trouve aussi, dans cet ensemble constitué par le Pavillon de l’Arsenal, des réflexions plus inattendues sur la pérennisation du logement pour les réfugiés ou sur la conception architecturale du système carcéral français. Autre préoccupation sous la plume de ces professionnels de la ville : repenser notre manière de construire. « Bâtir en terre et en fibres végétales » pour l’agence d’architecture Amàco, créer des pièces réversibles pour le Collectif Sens qui affirme que « le confinement a définitivement enterré l’idée qu’une pièce devait accueillir une unique fonction », ou encore donner plus de temps aux architectes pour aboutir à des projets « mieux pensés », comme le préconise Méandre-Etc Architecture.

Ces contributions, d’abord publiées sur la plateforme en ligne pendants la durée du confinement, sont désormais affichées au rez-de-chaussée de la grande halle du Pavillon de l’Arsenal.

Dans les semaines à venir, l’institution proposera une série de rencontres animées par les équipes de tema.archi, magazine spécialisé dans l’architecture, en public et en live sur les réseaux sociaux. La première aura lieu mercredi 24 juin à 19 heures. La paysagiste Mélanie Gasté, l’architecte Pascal Rollet et le sociologue Jean-Louis Violeau viendront débattre sur le thème « Habitat, vide et postmodernité ».

A l’automne, le centre publiera l’ensemble des contributions.

© Pierre l’Excellent