Entretien avec Christophe Decloux, Directeur Général du Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France : « Franciliens, profitez-en ! »

Entretien avec Christophe Decloux, Directeur Général du Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France : « Franciliens, profitez-en ! »

Les touristes ont déserté l’Île-de-France. Le Comité régional du Tourisme (CRT) encourage les locaux à visiter leur région en profitant de sites plus

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Les touristes ont déserté l’Île-de-France. Le Comité régional du Tourisme (CRT) encourage les locaux à visiter leur région en profitant de sites plus accessibles que jamais et prépare déjà une campagne pour faire revenir la clientèle lointaine en 2021. 

Les touristes semblent avoir déserté l’Île-de-France. Qu’en est-il exactement ?

A la mi-juin, l’Île-de-France avait déjà perdu 16 millions de touristes français et internationaux –elle en a accueilli plus de 50 millions en 2019-, cela représente un manque à gagner de 7 millions d’euros, hors transport aérien. 

En fait, c’est la clientèle étrangère qui manque le plus. L’Île-de-France est une destination estivale pour les clients internationaux, mais pas pour les Français. Les professionnels du tourisme francilien sont très dépendants des étrangers. Il n’y a qu’à regarder les chiffres : 80% de la clientèle annuelle de Disney Land, du Château de Versailles ou encore du Musée du Louvre est étrangère. Le Parc Astérix, qui ne compte que 15% de clients internationaux à l’année, souffrira moins. 

Comment, alors, limiter les dégâts ?

Pour contrer la crise, il faut attirer les Franciliens. C’est l’un des objectifs du Plan de relance du Comité Régional du Tourisme, présenté la semaine dernière. Quand ont-ils été à Versailles, ont ils visité le Louvre, ou sont-ils montés en haut de la tour Eiffel pour la dernière fois ? Nous allons lancer une campagne qui vise à leur montrer que s’il y a bien une année ou ils vont pouvoir redécouvrir ces sites mythiques, d’habitude bondés, sans faire une queue immense, c’est bien celle-ci. 

Pour ceux que les classiques ne tentent pas, nous communiquons sur des sites moins connus comme la cité médiévale de Provins ou encore le parcours des Impressionnistes qui part d’Auvers-sur-Oise. Il y a énormément de sites qu’ils ne connaissent pas et qui sont pourtant très intéressants. 

Nous avons mis en place des partenariats avec les radios et la presse quotidienne régionale, notamment avec Le Parisien, pour qu’ils relaient le message.

Par ailleurs, pour attirer les Français, nous lançons une campagne print et digitale, -comme l’ont fait la Bretagne ou les Pays de la Loire- qui sera diffusée début juillet sur l’ensemble du territoire.

Et la clientèle lointaine ?

Les Américains font habituellement parti de nos meilleurs clients. Au vu du contexte actuel -les frontières européennes y sont fermées-, nous pouvons faire une croix sur eux pour la saison estivale 2020. Nous allons essayer de se rattraper l’année prochaine. Nous communiquerons assez tôt sur les marchés lointains : Etats-Unis, Chine, Moyen-Orient, qui sont indispensables au fonctionnement de notre secteur. Dès septembre nous partons avec des partenaires vendre la destination aux tours opérateurs et aux agences de voyage. Il faut que 2021 soit une année pleine ! 

 

Photo : @CedricHelsly