Les entreprises franciliennes créées en 2010 plus pérennes qu’au niveau national

Les entreprises franciliennes créées en 2010 plus pérennes qu’au niveau national

Cette tendance s’explique principalement par ses spécificités sectorielles

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En Île-de-France, 63 % des entreprises, hors auto-entrepreneurs, immatriculées lors du premier semestre 2010 sont toujours actives en 2015.

Cette génération 2010 est plus pérenne que la précédente, puisqu’à peine la moitié des entreprises créées en 2006 étaient encore en activité en 2011.

Spécificités sectorielles

L’Île-de-France fait partie des régions où les entreprises sont les plus pérennes. Cette tendance s’explique principalement par ses spécificités sectorielles, notamment par l’importance des activités de conseil aux entreprises ou des activités juridiques.

Par ailleurs, les entreprises dirigées par des entrepreneurs titulaires d’un diplôme de niveau bac + 3 ou plus sont plus robustes. Malgré les difficultés conjoncturelles, les entreprises franciliennes encore actives cinq ans après leur création parviennent à créer des emplois.

Même si la pérennité n’exclut pas les difficultés, quatre entrepreneurs sur cinq se déclarent satisfaits de la création de leur entreprise.


Pour aller plus loin


La pérennité n’exclut pas les difficultés

Durant la période 2010-2015, la conjoncture économique est assez inégale avec une croissance nulle ou très faible en fin de période. Ainsi, les entreprises créées en 2010 et toujours actives en 2015 ont pu connaître certaines difficultés. De fait, au cours des deux dernières années (entre 2013 et 2015), le chiffre d’affaires n’a augmenté que pour 40 % d’entre elles, tandis qu’il a diminué pour un tiers. La moitié des entrepreneurs sont insatisfaits du dernier exercice financier, et 38 % ont eu pour objectif de tenter de sauvegarder leur activité, alors que seuls 14 % ont eu pour objectif son développement.

La pérennité des auto-entrepreneurs franciliens immatriculés en 2010

En Île-de-France, comme dans l’ensemble de la France, seuls 23 % des auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2010 sont toujours actifs cinq ans après sous ce régime, devenu celui des micro-entrepreneurs. Parmi les 62 % qui ont réellement démarré une activité, 37 % sont pérennes à cinq ans, soit beaucoup moins que les créateurs d’entreprises individuelles classiques de la même génération (56 %). À cinq ans, les auto-entrepreneurs ayant démarré en activité principale sont davantage pérennes (40 %) que ceux ayant débuté en activité de complément (34 %). Comme pour les entreprises classiques, la pérennité est étroitement liée au secteur d’activité. Le secteur de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale est le plus pérenne : 50 % des auto-entrepreneurs ayant démarré sont encore actifs en 2015. À l’opposé, seuls 30 % des auto-entrepreneurs ayant démarré une activité dans l’information et la communication, les activités financières ou les activités immobilières la poursuivent cinq ans après. La pérennité augmente avec l’âge de l’auto-entrepreneur : 46 % de ceux qui avaient de 40 à 49 ans au moment de la création et qui ont démarré leur activité sont toujours actifs cinq ans après, contre seulement 35 % pour les 30 à 39 ans

Les entrepreneurs restent néanmoins confiants

Malgré ces difficultés, près de quatre entrepreneurs sur cinq se déclarent satisfaits de la création de leur entreprise. En outre, 39 %envisagent de maintenir l’équilibre actuel de leur entreprise et 32 % pensent la développer dans l’année à venir. Seuls 16 % pensent devoir la fermer, la vendre, la transmettre ou redresser une situation difficile, et huit entreprises employeuses sur dix ne pensent pas devoir licencier prochainement. Cependant, deux tiers des jeunes entreprises ne pensent pas non plus embaucher au cours des douze prochains mois.


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