Deux taxes supplémentaires pour financer le Grand Paris Express

Deux taxes supplémentaires pour financer le Grand Paris Express

L’Assemble nationale a adopté deux amendements au projet de loi de finances 2019 visant à accroître les recettes de la Société du Grand Paris (SGP) en

Appel aux communes contre la pauvreté des enfants
Jeux de Paris 2024 : des avancées et des retards…
La seconde vie des terres excavées

L’Assemble nationale a adopté deux amendements au projet de loi de finances 2019 visant à accroître les recettes de la Société du Grand Paris (SGP) en charge de la réalisation du Grand Paris Express, le vendredi 16 novembre.

Face aux difficultés financières que connait la Société du Grand Paris (SGP) pour mener à bien la réalisation d’un Grand Paris Express, plus coûteux que prévu à l’origine (38 milliards d’euros au lieu des 19 annoncés en 2016) deux solutions ont été trouvées. Gilles Carrez, député du Val-de-Marne, qui a remis un rapport sur le financement du « super-métro », a vu, in fine, deux amendements retenus par les députés de la commission des finances de l’Assemblée nationale : une taxe additionnelle de séjour de 15% destinée aux touristes en Ile-de-France et une taxe sur les bureaux dans Paris et les Hauts-de-Seine ont été instaurées.

Des taxes qui font débat

Dans un premier temps, la taxe portant sur les séjours touristiques consiste à demander la participation des touristes qui devraient également utiliser les infrastructures de transport du futur métro. Les bénéfices de cette taxe devraient être directement transmis à la Société du Grand Paris. Selon l’AFP, cette décision a été contesté par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie et le Groupement national des chaînes qui ont dénoncé une taxe venant « pénaliser directement le pouvoir d’achat ». Quant au second amendement, il s’agit d’une taxe appliquée sur les bureaux, entrepôts et autres locaux professionnels : elle sera augmentée à Paris et dans les Hauts-de-Seine, tandis que certaines dérogations seront supprimées. Loin de faire l’unanimité, cette taxe a également été critiquée par Didier Kling, président de la CCI Paris Ile-de-France pour qui « l’augmentation de la taxe sur les bureaux va générer 120 millions d’euros de prélèvements supplémentaires sur les entreprises pour renforcer la SGP. Une contribution lourde à la réalisation du Grand Paris Express ». A elles seules, ces deux taxes permettraient de récolter à terme près de 200 millions d’euros pour le Grand Paris Express.