La zone travaux «Jourdain Verrière» présente une importante particularité architecturale à respecter : l’assemblage par rivetage
Les charpentiers métalliques SMB et CCS International remettent au goût du jour une technique ancienne pour renforcer la structure verrière : le rivetage à chaud.
Dans le cadre des travaux de transformation du célèbre magasin de la Samaritaine à Paris, les sociétés SMB et CCS International, spécialistes de la construction métallique en réhabilitation et en travaux neufs, s’attèlent actuellement jusqu’à mars 2018 au renforcement de la structure de la verrière historique vouée à retrouver toute sa splendeur originelle de 1907.
Le verre de celle-ci sera changé, entraînant des charges plus importantes pour la structure sur laquelle il repose.
« C’est un vrai travail d’orfèvrerie ! Concrètement,il s’agit d’encastrer des pièces, élargir les montants pour supporter les châssis, changer les pannes… Au total, ce sont plein de petites pièces à poser avec une très grande minutie ! », détaille Dominique Dhier, directeur général de SMB.
La zone travaux «Jourdain Verrière» présente une importante particularité architecturale à respecter : l’assemblage par rivetage. En effet, tant pour le doublage de la section des poteaux que pour le remplacement des pannes de la verrière, les pièces ont été assemblées à l’époque, en 1910, à l’aide de rivets.
«Tout est refait à l’existant. L’idée est de redonner du cachet, tout en conservant l’aspect de l’époque, de manière à valoriser et respecter l’histoire de ce bâtiment», précise David Henocq, directeur général de CCS International.
SMB et CCS International ont donc dû remettre au goût du jour le rivetage à chaud, une technique maîtrisée par seulement 3 autres entreprises en France. Le rivetage à chaud est le premier procédé généralisé d’assemblage en construction métallique. Il était très répandu au 19e et au début du 20e siècle, avant l’apparition de la soudure. Aujourd’hui, cette technique est réservée exclusivement à la réhabilitation d’ouvrages anciens car elle nécessite une mise en œuvre complexe.
Le rivet se présente sous la forme d’une tige cylindrique pleine , munie à l’une de ses extrémités d’une tête dite première, c’est-à-dire une partie de section plus grande. L’autre extrémité sera forgée à chaud, de façon à former une tête seconde pour solidariser les éléments à assembler. La Tour Eiffel et le Viaduc de Garabit en sont de célèbres exemples.
PHOTO DE CHANTIER © VLADIMIR VASILEV