Bouquinistes : la contrattaque du dernier des « petits métiers parisiens »

Bouquinistes : la contrattaque du dernier des   « petits métiers parisiens »

Les « boites » vert wagon qui abritent les livres, revues, cartes postales et gravures des bouquinistes sont toujours recherchées, malgré les crises successives. Prochaine commission d’attribution, en mairie de Paris : début 2022. Les dossiers de candidature sont à remplir maintenant !

Les Bluebus sur la chaussée parisienne
Est Ensemble se lance dans l’encadrement des loyers
« Travel with me », un voyage en dessins dans les grandes villes du monde

Les « boites » vert wagon qui abritent les livres, revues, cartes postales et gravures des bouquinistes sont toujours recherchées, malgré les crises successives. Prochaine commission d’attribution, en mairie de Paris : début 2022. Les dossiers de candidature sont à remplir maintenant !

 

Où sont passés les touristes américains, argentins ou russes qui venaient rendre visite à un neveu faisant ses études à Paris, accompagnaient un enfant en séjour linguistique ou, tout simplement, venaient se promener sur les berges du « fleuve le plus romantique du monde » et s’arrêtaient avec curiosité devant les bouquinistes, véritable symbole culturel de la capitale ? C’est eux qui constituaient le gros de la clientèle des boites vertes » installés sur les quais de Seine, tout au long des parapets …

Patrimoine immatériel

Comme les autres commerçants, les bouquinistes parisiens ont évidemment fait les frais du Covid et de ses suites. Résultat, cette profession « où l’on n’est évidemment jamais venu pour devenir riche », souligne Jérôme Callais, président de l’association culturelle des bouquinistes, se sent désormais en grand danger de disparition.

D’où la contr’attaque d’une profession certes ancienne mais néanmoins combative : déjà inscrits au patrimoine culturel immatériel français, les bouquinistes veulent désormais être inscrits au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco. Ce sera, explique Jérôme Callais, une « reconnaissance » de l’importance de ce « dernier des petits métiers parisiens » que le monde entier connaît, et une protection contre les fâcheux qui pourraient être tentés de le juger suranné, voire obsolète…

Le dossier est en bonne voie et pourrait être examiné en 2022. La profession en espère aussi, avec le retour des touristes, un nouvel élan commercial.

Une vingtaine de boîtes vacantes

Autre demande des bouquinistes formulée auprès de la mairie de Paris, propriétaire des « boîtes » ; voir, lorsque c’est possible, leur linéaire porté à 10 mètres, au lieu des 8 mètres actuels.

Surtout, la profession espère un nouvel élan et un rajeunissement : c’est le moment, pour tous ceux qui sont tentés par le métier, de porter leur dossier en mairie (jusqu’en fin 2021), pour une commission qui se réunira en début 2022. Le futur commerçant, qui n’a pas à faire valoir de diplôme particulier, et ne paiera ni taxe ni loyer, y explique la nature des articles qu’il compte vendre, son mode d’approvisionnement et, bien sûr, sa motivation. De l’étudiant à l’ancien libraire, il s’agit avant tout d’être passionné… Toutes les pièces du dossier peuvent être remplies en ligne, avec une grande simplicité.

Actuellement, sur 241 emplacements, une vingtaine de boîtes sont vacantes.

Christine Murris